-
Agrandissement : Illustration 1
Aussi bizarre que cela puisse paraitre, j'ai fait appel à Georges Veron pour accompagner ce reportage.
Pourtant Georges Veron est devenu l’homme du HRP lorsqu'il avait réalisé un solide itinéraire non balisé en haute altitude entre la France et l’Espagne appelé Haute Route des Pyrénées ou Haute Randonnée des Pyrénées dans le topo-guide de 1974.
Une démesure réservée aux montagnards comme Jean-Mi ou Chrichri son alter ego !
Mais en 1984, il redevint humain lorsqu'il décrivit son Chemin du Piémont (1984) :
« Nous voulons rendre ses lettres de noblesse à cette moyenne montagne injustement délaissée, à ces avant-monts pleins de charme qui constituent le balcon idéal pour admirer la haute montagne dans toutes son ampleur ! »
Comme il avait raison et j’ajouterai pour compléter cette remarque pleine de lucidité , " dans toute sa splendeur " !
-
Agrandissement : Illustration 2
-
Agrandissement : Illustration 3
-
Agrandissement : Illustration 4
Le voilà au loin, débonnaire et pourtant j'ai bien failli y laisser la peau. J'ai raconté cette mésaventure dans ce billet
https://blogs.mediapart.fr/marc-etxeberria-lanz/blog/270822/71-la-geopoetique-sinscrit-dans-la-continuite-de-lharmonisme-reclusien
-
Agrandissement : Illustration 5
-
Agrandissement : Illustration 6
-
Agrandissement : Illustration 7
La légende dit que j'aurai été capable de me couper un doigt de la main au refuge de Pombie pour ne pas le faire ! (@ Le Chouchou)
-
Agrandissement : Illustration 8
Avec Éric devenu philosophe avec le temps, lui qui montait plus vite que son ombre sa montagne de prédilection.
A tel point que je l'avais baptisé la Mobylette Béarnaise comme Alain, son beau-frère !
Et Txomin l'homme dont la devise fut : " Ne rien faire ne m'a jamais fait peur ! ".
-
Agrandissement : Illustration 9
-
Agrandissement : Illustration 10
Concluons cette poétique montagnarde avec cette anecdote en différé lors de la montée du Pic d'Anie en compagnie des Basques d'Atsulaï de Maurice (aujourd'hui décédé) et de Zapeta Xilo de Peio, la filiale camboarde d'Atsulaï :
« Derrière les deux cheminées faciles d’accès qui agrémentent cet itinéraire fossile, vint le dôme puissant de l’Auñamendi (appellation basque de l' Anie).
Le passage du dernier obstacle avant le sommet ne présente aucune difficulté et pourtant ce jour-là, Laurent inventa une variante glissante sans intérêt en voulant contourner la pyramide sommitale par la droite.
Nous le suivîmes dans ce toboggan vertigineux car on ne discute pas les ordres d’un guide en montagne.
Accrochés à la paroi, nous nous livrâmes à un exercice périlleux qui consistait à descendre sur un tapis roulant de petits cailloux sans tomber. Mais les cailloux eurent raison de Peio qui venait de se ramasser juste devant nous.
Il contrôla cette belle glissade avant de se redresser. Je m'approchais de lui et au lieu de lui demander si tout allait bien car il saignait légèrement, je lui posais cette question essentielle :
" J’espère que vous n’avez pas cassé la bouteille de Madiran ? "
Les basques furent scandalisés ! Et je précise que Peio, mon beau-père, m'a enseigné toute la montagne basque !
Et lorsque nous nous sommes posés après avoir fait les photos classiques au sommet, j'étais mort de rire en ouvrant la bouteille car elle avait parfaitement encaissé le choc ! »
Portfolio 12 janvier 2023
P22 La poétique pyrénéenne révélée par les chemins du Piémont
Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.