En Avril 2019, en compagnie de Martine, Bernard et Roberto, tous les quatre, membres de l'ACER (Amis des combattants en Espagne Républicaine), je découvrais le camp de concentration de Gurs.

Et si j'avais beaucoup lu sur l'histoire du camp, c'était la première fois que j'entendais les représentantes et représentants des différentes communautés raconter le drame vécu par leurs compatriotes, imposé par la barbarie fasciste et nazie en Espagne et en France de 1936 à 1945 !  

Comme le sujet est encore aujourd'hui extrêmement sensible, je ne ferai aucun commentaire précis sur mes dernières découvertes lors cette traversée solitaire. 

Lorsque tu évolues seul dans les limbes de ce passé, tu appréhendes mieux l'horreur du crime fasciste, et tu cherches  à comprendre comment des soldats ou des gens ordinaires devenus des bêtes furieuses, se sont mis au service de généraux monstrueux ou tarés, ou de dictateurs pour accomplir des choses aussi absurdes que donner la mort sur ordre !  

Franco la muerte, Pétain, ce général minable, fusilleur des révoltés du Chemin des Dames et Collabo volontaire du barbare le plus taré de tous les temps, Hitler ! 

Et comme je ne suis ni historien, ni journaliste, j'utilise les mots comme je l'entends ! 

La barraque 

Les rails symbolisent le départ vers une mort certaine 

Pierre Vidal-Naquet expliquait sa démarche : 

« Face à un Eichmann de papier, il faut répondre par du papier. Nous sommes quelques-uns à l’avoir fait et nous le ferons encore. Ce faisant, nous ne nous plaçons pas sur le terrain où se situe notre ennemi. Nous ne le “discutons pas”, nous démontons les mécanismes de ses mensonges et de ses faux, ce qui peut être méthodologiquement utile aux jeunes générations. »

Aujourd'hui, je suis inquiet lorsque je vois tous les descendants des assassins de la mémoire reprendre la main avec parfois la participation étonnante de pointure XXL type Chomsky ou  Klarsfeld à ces bouffonneries grotesques, comme celle du trop célèbre révisionniste lyonnais qui s'est éteint à Vichy en 2018 (drôle de coïncidence) ou le maire de Perpignan qui se la joue repenti alors qu'il a monté un parti fasciste en France, en filant une breloque infame à des Vieux autrefois fort respectables qui justifient une nouvelle fois que la vieillesse est un naufrage !

Confère Charles de Gaulle évoquant Philippe Pétain dans son ouvrage Mémoires de guerre.

Je ne parlerai pas des autres "guignols" à la mode, je préfère me concentrer sur les livres de Paxton, Noiriel ou Joly !     

Il faut bien sourire même au milieu de l'irrationnel !

Ce jour-là (avril 2019), je porte l'écharpe tricolore de l'Espagne républicaine qu'a confectionnée Amada (Ateneo Républicano du Limousin), et le béret qui va avec ! 

Le jeune jeune journaliste basque (EITB) et son cameramen me foncent dessus pensant tenir un gros poisson pour réaliser une interview solide à Gurs !

• - Vous parlez basque ? 
• - Non ! 
• - Espagnol ? 
• - Non, et vous le Français ? 
• - Très peu !
• - Bougez pas je vais chercher un spécialiste  ! 

Merci Roberto ! Il va raconter avec son talent habituel l'engagement des Brigades Internationales en Espagne ! Et plus tard leur internement au camp de Gurs !

Xebo, l'homme de Donostia verra le reportage aux informations de la mi-journée !  

Je précise : moi c'est touche pas à Hannah ! 

Gershom Scholem, Claude Lanzmann l'ont dézingué ! Alors pour oublier ce crime de lèse majesté  j'écoute Brassens car il y a des chansons qui leur correspondent ! 

Les Justes ! 

Direction Sainte-Suzanne ...