Pour tout connaître de la vie de cet instituteur dont l'engagement ne s'est jamais démenti (y compris en faveur de la République espagnole) et ce jusqu'à sa mort, j'ai débuté mon enquête à Sainte-Suzanne pour me rendre à Orthez en empruntant les petites routes qui accompagnent cette balade historique.    

C'est un drôle de concours de circonstances qui m'a mis sur la voie de Daniel Argote.

Un dimanche du mois de juillet en 2021, je m'étais rendu à la gare de Bayonne dès potron-minet afin d'assister à une cérémonie consacrée au Réseau Comète. 

Comme d'habitude, la pluie s'était invitée pour accueillir les trois pelés et les deux  tondus qui assistaient à la cérémonie.

J'avais mis un tee-shirt de l'ACER pour affirmer mes convictions historiques.

Et je n'ai pas regretté mon choix ce jour-là car un Historien de grand talent s'est approché de moi.

Il se doutait que nous attendions tous les deux l'arrivée de Dominique Aguerre et de Geoff Cooper des Amis du réseau Comète qui présidaient ce rassemblement. 

Comme nous étions à l'avance et eux en retard, notre historien m'a livré tout un tas d'informations sur l'histoire de Bayonne dont j'ignorais à peu près tout comme pour la Guerre d'Espagne avant ma rencontre avec Nico ! 

Il avait même évoqué l'Anarcho-syndicalisme à Bayonne (une sacrée découverte), Largentière bien sûr puisque je lui avais détaillé l'arrivée de mon père dans l'usine de moulinage désaffectée avant qu'il me raconte l'histoire de Daniel Argote.

Je pense qu'il a dû être étonné que je ne connaisse pas ce nom mais il n'a pas fait de commentaires. Et avant que la cérémonie ne débute, il m'a donné ses coordonnées pour m'envoyer la synthèse de tout ce qu'il m'avait dévoilé. 

Le lendemain, je recevais le mail du brillant historien, inconnu quelques heures plus tôt, avec de belles recherches historiques en perspective.

Puis après avoir rencontré Dominique Aguerre et Geoff Cooper afin qu'ils me donnent quelques précisions sur les dernières stèles installées dans les collines basques sur les parcours de la Liberté dont je reparlerai un jour, car me reste encore au moins trois étapes essentielles à réaliser, j'ai repris le chemin de Tarnos sous une fine pluie qui s'en venait mourir sur mon béret.

Toujours sous le choc du hasard de cette improbable rencontre. 

Une année plus tard, je suivais pas à pas l'histoire de l'instituteur jusqu'à l'endroit où les soldats allemands l'avaient assassiné avec la complicité des braves ilotes pétainistes ! 

Mais l'histoire se poursuivit jusqu'à Sallespisse. Si la femme de Daniel Argote avait échappé au pire, en revanche son beau-père lui aussi Résistant avait disparu dans la nuit fasciste et/ou nazi, (j'ai toujours appelé un chat un chat et au diable si les sinistres "âmes noires" actuelles se la racontent falsifiée de nos jours !).

J'ai ajouté la fiche de Jean Eucher-Lahon trouvé dans le Maitron.  

https://maitron.fr/spip.php?article175249

(notice EUCHER-LAHON Jean par Jean-Claude Malé, version mise en ligne le 1er septembre 2015, dernière modification le 20 décembre 2018).