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Ô toi Fleur,
Couchée sur la vierge page
Qui ne dit mot, de patience,
Ton œil est à un présage du large
Ta voilure mise en instance.Tu assèches ton cœur sans amertume
Dans cette aride chambre, privée de miracle,
Face à l’imprévisible océan sans lune
Englouti par une nuit sans oracle.L’infiniment noir t’embrume
Tant, que tu quêtes les ombres qui taclent
Cette rosée du matin sans brume
Qui poussera ton œillet au pinacle.Alors,
Les pétales outrageant l’écume,
Ta prunelle accostera sur l'escale
Sur cet îlot ultime
Où attend le vieux pêcheur.
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