Il est 10h00, le peuple s'active dans les ruelles. Les boutiques sont fermées mais les marchands de rue sont présents.

Ils vendent des fruits, des boissons mais aussi des maillots de football, des drapeaux et des ballons.

L'atmosphère est douce et chaleureuse comme à son habitude. Mais la ferveur du soir se ressent déjà à tous les coins de rue.
Ce soir les algériens ferront la fête quoi qu'il advienne.

Il est bientôt 13h00 à Alger.

Les femmes regagnent leur maison, les hommes se rendent à la mosquée la plus proche pour effectuer la prière sacrée du vendredi (Jumu'ah). 

 

Les rues sont de nouveau noires de monde.

La foule fête cette journée, elle danse aux rythmes de ses mains rugueuses. 

Dans un boulevard adjacent, les plus jeunes prennent la tête de la manifestation.

Les anciens suivent en chantant des chants patriotiques qui ne tarderont pas à résonner dans toute la ville.

Comme chaque vendredi, des manifestants brandissent les portraits des martyrs de la Guerre d'Algérie mais aussi ceux de la décennie noire.

En bas à gauche de la pancarte on aperçoit la photo des six chefs du FLN prise en 1954.

Les supporters acclament les manifestants en scandant avec eux les chants patriotiques.

21h53 : le coup de sifflet de l'arbitre annonce une nuit de célébrations.

Les drapeaux se brandissent, les gens s'embrassent et se félicitent dans un élan de bonheur et de fraternité propre à cette culture si particulière du football.

Les coeurs sont en explosion et le ciel étoilé d'Alger recouvert de fumigènes rouges en est le témoin.