Je vous chante ô peuples libres !
Je te chante ô Monde Arabe courageux
Je t’admire homme descendu dans la rue
Je vous admire citoyens pour votre colère en action.
QUE LE MEILLEUR VOUS ADVIENNE!
Merci à vous de porter ce souffle d’espoir !
Merci à toi d’oser en ces temps frileux où la peur de demain semble gagner sur la soif d’avenir.
Les voix sont larmoyantes tout autour de moi. On se plaint de ceci, on se plaint de cela mais surtout, surtout, on n’agit pas.
Et voilà que, d’un petit pays écrasé d’une main de fer, le son de la liberté se fait entendre. Un « Dégage ! » tellement inattendu que le monde a mis un certain temps à se pencher sur le cri. Vous n’avez pas quitté la Kasbah mais Ben Ali, lui, a quitté le pays…
Vous avez gagné.
Vous avez poussé dehors le tyran.
Et l’énergie de la colère justifiée ne faisait que de commencer à s’exprimer…
Quand on a vu Moubarak trembler je me suis dit « Ils s’attaquent à trop gros, c’est comme de vouloir faire tomber une pyramide » et j’avais tord. Vous vous êtes attaqués à plus gros que la pyramide, mais là encore, mue par la force sans faille de la colère et du nombre, vous avez tenu bon.
Face aux manipulations de l’autre camp, vous n’avez pas lâché.
Face au temps qui passait, vous n’avez pas lâché.
Et Moubarak est parti.
Mais l’énergie de la colère en a encore long à dire et c’est maintenant contre Kadhafi que le peuple libyen marche…
Quel courage face à cette chape d’acier !
Et quelle solidarité aussi !
On voit sur internet, fleurir les appels au soutien « A la frontière entre la Lybie et la Tunisie, on a besoin de compresses stériles...Téléphonez à… ». Cela vient de Tunisie, du Yemen, du Liban…
Je souhaite de toute mon âme la réussite de la révolution libyenne…
Pendant ce temps là, la Tunisie, continue sur sa lancée. Elle essaie de se construire, de mettre ses rêves en pratique. Rien n’est simple mais le premier pas est fait.
Il est de notre devoir de croire que ça va aboutir.
Comme il est de notre devoir de croire que l’Egypte va trouver sa voie, passée le chaos des lendemains de fête.
C’est notre devoir car, vraiment, nous en avons un en tant que spectateur de ces révolutions en cours.
Nous n’avons rien vu venir, soit.
Ces révolutions ne cadrent avec rien de connu, il était donc compliqué d’en voir se dessiner la forme…
J’ai par ailleurs déjà dit, ici, ce que je pensais des limites du métier de correspondant de presse dans le Monde Arabe.
Ceci est dit et ce mea culpa devra être encore loguement fouillé plus tard, car pour l’instant, la mesquinerie semble le mot d’ordre en Europe et surtout en France.
Mais ne nions pas le présent et n’hypothéquons pas sur l’avenir…
Il faut donner leur juste valeur aux révolutions en cours et surtout il faut tout faire pour qu’elles puissent porter leurs fruits. C’est le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Encourageons le regard bienveillant du monde !
Que ceux qui ont osés braver leurs peurs soient applaudis et encouragés pour construire leur avenir.
Il y a encore trop de silences ou d’indifférence cynique chez nos politiques actuellement et, en tant que citoyenne, je me refuse absolument à suivre ce comportement honteux.
Alors je redis :
Je vous chante ô peuples libres !
Je te chante ô Monde Arabe courageux
Je t’admire homme descendu dans la rue
Je vous admire citoyens pour votre colère en action.
QUE LE MEILLEUR VOUS ADVIENNE...