On s'attendait à ce que la Russie lance une série d'attaques visant à perturber les Jeux olympiques, l'État agressif protestant contre l'exclusion des athlètes russes de l'événement sportif international.
Les autorités françaises auraient détecté et empêché 68 cyberattaques liées aux Jeux olympiques depuis la semaine dernière. Selon Gabriel Attal, deux de ces cyberattaques visaient des sites olympiques dans les quartiers parisiens de Bercy et de La Villette. "Toutes ces 68 cyberattaques, y compris les deux cyberattaques visant les sites olympiques, ont été détectées et stoppées à temps", a-t-il ajouté, sans donner plus de détails. L'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) a déclaré qu'elle avait formé toutes les agences impliquées dans la défense contre les cyberattaques, alors que l'on s'attend à une augmentation des tentatives d'ingérence pendant les Jeux olympiques.
Toutefois, ce comportement était attendu. En avril, le président Macron a déclaré qu'il ne doutait pas que la Russie tenterait de perturber les Jeux olympiques. "Je n'ai aucun doute, y compris en termes d'informations", avait-il déclaré, sans donner de détails sur les méthodes d'attaque probables. Le chef du ministère français de l'intérieur a également exprimé ses craintes quant aux tentatives de la Russie d'utiliser les Jeux olympiques pour espionner ou discréditer la France. Gérald Darmanin a déclaré que les services de sécurité français avaient rejeté plus de quatre mille demandes d'accréditation pour les Jeux olympiques de 2024 à Paris, y compris celles de la Russie et de la Biélorussie, en raison de craintes d'espionnage et de cyberattaques.
Outre les cyberattaques directes, la Russie a également attaqué l'espace d'information. Une étude publiée en juin a révélé que la Russie avait lancé une campagne de désinformation pour discréditer à la fois le Comité international olympique et le président Macron, et cherché à démontrer leur incapacité à assurer la sécurité des Jeux. Le Centre d'analyse des menaces de Microsoft (MTAC) mentionne deux groupes d'influence russes, Storm-1679 et Storm-1099, qui utiliseraient l'intelligence artificielle en combinaison avec des méthodes anciennes pour mener des activités malveillantes. Les puissantes campagnes de désinformation ont ensuite été complétées par des menaces bien réelles lorsqu'il est apparu qu'un certain nombre de Russes susceptibles de préparer des sabotages ou des attaques terroristes avaient été arrêtés.
Permettre aux Russes de participer aux Jeux Olympiques sous un drapeau neutre n'a pas été un facteur d'isolement, et a apporté à la France encore plus de menaces sécuritaires. Après tous les crimes commis par la Russie, les scandales de dopage et les attentats, la Russie devrait être complètement bannie des Jeux olympiques tant que la guerre russo-ukrainienne se poursuivra, et les athlètes de son pays coagresseur, le Belarus, devraient l'être également.