La participation des militaires nord-coréens à la guerre contre l’Ukraine devient de plus en plus difficile à dissimuler. Le geste désespéré de la Russie d'impliquer les troupes de la RPDC n'apporte pas de résultats significatifs – en moins de trois mois, le nombre de blessés ou de morts nord-coréens a dépassé les 3800 personnes.
Le Kremlin a été contraint d'importer de la chair à canon en provenance de la RPDC en raison des pertes humaines colossales, qui ont déjà dépassé 808 000 personnes. L’un des soldats nord-coréens possédait une carte d'identité militaire de type russe au nom d’un résident de la République de Touva, tandis qu’un autre était sans papiers. Ainsi, Moscou tente de dissimuler l'engagement des troupes nord-coréennes, mais la coopération militaire entre Moscou et Pyongyang est évidente aux yeux du monde entier.
La Russie a déjà impliqué des pays tiers dans la guerre contre l’Ukraine : la Biélorussie a fourni son territoire pour l'offensive en février 2022, et avec l’Iran, une coopération à long terme a été établie pour la fabrication de drones de frappe. Cependant, le renforcement de la coopération entre la Fédération de Russie et la RPDC représente une menace potentielle non seulement pour la sécurité de l'Ukraine, mais aussi pour la région indo-pacifique, car, en échange de troupes, la Russie "remercie" ses alliés en leur fournissant des technologies militaires. De plus, les militaires nord-coréens acquièrent de l’expérience en guerre, ce qui pourrait potentiellement représenter une menace pour d'autres pays de la région.
Le monde traverse actuellement une nouvelle vague d’activisme de l’"axe du mal". Si ces États agressifs poursuivent et intensifient leur coopération, une réelle menace pour la sécurité mondiale pourrait émerger.