Le Premier ministre slovaque a proposé, dans une lettre ouverte, de rencontrer le président ukrainien pour discuter des questions liées au transit du gaz. En réponse, le président ukrainien a proposé une rencontre à Kiev à la fin de la semaine. Fico n’a pas encore commenté l’invitation du président ukrainien, mais selon le vice-président du parlement slovaque, Tibor Gáspár, cité par l’agence de propagande russe « TASS », le Premier ministre slovaque ne prévoit pas de se rendre à Kiev.
Il est bien connu qu’à partir du 1er janvier, l’Ukraine a cessé de transporter du gaz naturel en provenance de la Russie, ce qui constitue une nouvelle défaite stratégique pour la Russie, qui utilisait les revenus issus de l’exportation d’hydrocarbures pour financer sa guerre génocidaire contre l'Ukraine.
Les actions de Fico, en particulier ses accusations contre l'Ukraine pour prétendument provoquer une crise énergétique, ainsi que son refus de se rendre à Kiev pour résoudre cette question, semblent indiquer que le Premier ministre slovaque cherche à rejeter la responsabilité de ses échecs internes. Les cotes de popularité de Fico et de son parti chutent rapidement, et l’opposition slovaque prévoit déjà de déposer une motion de censure contre son gouvernement dans les prochains jours. Dans cette situation critique, Fico, comme à son habitude, recourt à des « solutions simples » : accuser un tiers, qui en réalité n’est pas responsable de ses problèmes. D’ailleurs, son ami, le Premier ministre pro-russe de Hongrie, Viktor Orbán, adopte la même approche.