Hum ! Difficile de tirer le fil par un bout tant la pelote est emmêlée. Revenons au 24 janvier dernier, quand le Monarque à la dérive revient de l’État d’Israel : « Il y a dans notre République, aujourd’hui, ce que j’appellerais un séparatisme ». Ce propos sémantique vise les musulmans de France et d’ailleurs qui seraient passés du « communautarisme » au « séparatisme » corsé. Il ne faut pas confondre tous les « communautarismes ». C’est comme le cholestérol, il y a le bon et le vilain. Pas question de sermonner le « communautarisme » du CRIF, celui des chrétiens d’orient ou des bouddhistes. Macron ne manque pas de cibler la Tunisie mais surtout pas l’Arabie Saoudite où l’on lapide, égorge et crucifie les mauvais croyants…
Le « séparatisme » selon Macron
Comme de faux, Mac’Macron n’avait pas omis d’agiter le spectre de l’antisémitisme en France dont, comme de faux, l’antisionisme est un vecteur. Tout ça pour ressusciter Maurras. C’est ce qu’on appellerait un paradoxe apparent.
Entre lit et ratures[1], Macron fait le lit d’on ne sait quel néo-fascisme.
Ne nous en faisons pas !
Si Marine Mussolinette devait l’emporter aux prochaines présidentielles, la faute en serait imputée à Edwy Plenel et à tous ceux qui rejettent le racisme anti arabe et anti noir travesti en stigmatisation des musulmans de France, de Navarre et de partout. Car, c’est bien connu, pour éviter le règne de Le Pen, il faut « lui couper l’herbe sous le pied » en appliquant une partie de son programme. Ainsi avaient calculé les droites allemandes en 1932+-1933 pour canaliser et surveiller les nazis…
Inutile de rappeler la suite. Macron le sémanticien a-t-il des notions de ce qu’est l’Histoire contemporaine ? Michel Rocard, peu avant de mourir, n’avait-il pas prévenu que « Pour Rocard, Macron et Valls «sont loin de l'Histoire» ?[2]
Macron et son « pays réel »
Dans le journal de droite Le Figaro, nous lisons :
«Le problème qu’on a, politiquement, c’est qu’on a pu donner le sentiment à nos concitoyens qu’il y avait un pays légal et un pays réel. Et que nous on savait s’occuper du pays légal - moi le premier -, et que le pays réel ne bougeait pas», a expliqué le chef de l’État, selon des propos rapportés par Le Monde et confirmés au Figaro. «Sur le sujet de la sécurité, en premier chef, il faut faire bouger le pays réel», a-t-il appuyé, convaincu que «l’insécurité, c’est le sentiment d’insécurité».[3]
Maurras n’étant plus depuis fort longtemps en état d’exiger de son émule des droits d’auteur, Macron peut s’en attribuer la paternité. Sur ce, Griveaux en rajoute :
« C’est le pays légal qui rencontre le pays réel», se réjouit-il, en attribuant à tort ces propos à l’historien résistant Marc Bloch (1886-1944) » rapporte Le Figaro dans le même article.
« Vendre » les retraites ?
Après l’épisode ubuesque et sordide des congés pour décès d’enfant, Macron a reçu sa Suite parlementaire.
Le Monde rapporte :
« En matière de « politique régalienne, je sais que j’ai bousculé la majorité. Mais nous devons être réalistes. Nous avons de nouvelles terres à défricher : la lutte contre les séparatismes, la dépendance », a déclaré le chef de l’Etat, selon plusieurs participants. »
« Le président a également demandé aux députés de la majorité de « vendre » la réforme des retraites qui doit être bouclée « avant l’été », les assurant de son « soutien indéfectible » face aux « violences » et aux « ressentiments » qu’ils « catalysent ». »[4]
Eh oui, les retraites ne sont jamais qu’un produit, comme la mousse à raser, les produits du coiffeur de Hollande et les costards pour Fillon
Violence, mensonges et carbonisation
En sciences naturelles, nous apprenons que les plantes se transforment en charbon au bout de millions d’années.
En sciences politiques, la transformation d’un phénomène en carbone solide peut prendre quelques mois. Les signes de carbonisation du pouvoir en place sont plus que des indices. Ils se cristallisent dans cette violence milicienne de Macron-Castaner. Ainsi, à Bordeaux, des quidams ont été alignés contre un mur ou une paroi par les FDO – forces de l’ordre. Et, subitement, l’un d’eux a été attrapé et sauvagement matraqué tandis que les gens suppliaient ces apprentis-miliciens d’arrêter.
Puis, les représentants des FDO concernés ont assuré que cet homme venait de se livrer à des violences.
Résultat :
« Le jeune homme a été relâché après deux gardes à vue et 30 heures d'auditions «sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui», a indiqué son avocat, Me Gabriel Lassort au Figaro. »[5]
A SUIVRE ET A DEBATTRE
A bas Macron, ses réformes et sa Suite !
Alain et Daniel
[1] Jeu de mots des surréalistes des années 1920
[2] https://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2016/06/23/25002-20160623ARTFIG00170-pour-rocard-macron-et-valls-sont-loin-de-l-histoire.php
[3] https://www.lefigaro.fr/politique/pays-reel-contre-pays-legal-quand-macron-reprend-le-nationaliste-maurras-20200212
[4] https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/02/11/je-sais-que-j-ai-bouscule-la-majorite-emmanuel-macron-fait-son-mea-culpa-devant-les-deputes-lrm_6029232_823448.html
[5] https://www.lefigaro.fr/actualite-france/interpellation-musclee-a-bordeaux-l-homme-relache-sans-suite-va-porter-plainte-20200211