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Billet de blog 1 novembre 2025

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Gouvernance et transparence associative en question chez les poneys

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Selon plusieurs sources issues de la filière poney, des interrogations croissantes se font jour au sujet de la gouvernance et de la gestion financière de l’Association Française du Poney et Cob Welsh (AFPCW), organisme agréé par le ministère de l’Agriculture pour la gestion du stud-book de la race Welsh en France.

Cette association, dont le budget annuel avoisinerait les 70 000 à 80 000 euros, bénéficie de fonds publics et para-publics : subventions, partenariats institutionnels, et prélèvements sur l’édition des passeports délivrés par le ministère pour les poulains Welsh nés en France. Ces ressources sont destinées à la promotion de la race et au soutien des éleveurs.

Or, d’après les informations recueillies, une part importante de ces moyens aurait récemment été mobilisée dans plusieurs procédures judiciaires visant l’ancienne présidente de l’association, exclue au printemps 2025 à l’issue d’un long conflit interne.

Ces procédures, engagées sur plusieurs fronts (référé, pénal, civil), s’appuieraient sur le concours de deux avocats, dont un ancien bâtonnier du barreau de Rouen.

Des moyens juridiques jugés disproportionnés

Plusieurs adhérents et observateurs de la filière s’interrogent sur l’ampleur et la légitimité d’un tel investissement judiciaire dans une structure associative de cette taille.

« On ne comprend pas comment une association agréée peut consacrer une telle part de ses fonds à des procès internes, alors que ces ressources proviennent en partie de l’argent public et devrait avant tout servir les adhérents et les éleveurs », commente un éleveur, sous couvert d’anonymat.

Ces démarches sont perçues par certains comme une fuite en avant judiciaire, là où les statuts de l’association prévoient pourtant des mécanismes internes de règlement des différends et la possibilité de recours à la médiation.

Des interrogations sur la gouvernance

Selon les témoignages recueillis, ces décisions auraient été prises sans consultation transparente des adhérents, et sans communication publique sur le montant total engagé ni sur les résultats concrets attendus.

Cette opacité perçue alimente le sentiment d’un déficit de gouvernance démocratique, dans un organisme pourtant investi d’une mission d’intérêt général.

« Ce qui se joue là dépasse une simple querelle : c’est la question du contrôle citoyen sur les structures agréées et subventionnées », estime un ancien membre du conseil d’administration.

Des enjeux qui dépassent un seul cas

Le cas de l’AFPCW illustre un questionnement plus large : comment garantir la transparence et la responsabilité des associations qui exercent, pour le compte de l’État, des missions de service public dans le secteur agricole et animal ?

Ces structures bénéficient souvent de délégations officielles, mais leur gouvernance interne repose sur des règles associatives parfois peu encadrées.

Selon certains acteurs de la filière, la judiciarisation croissante des désaccords internes traduirait une dérive de pouvoir au sein de certaines associations, où les moyens collectifs seraient utilisés pour régler des conflits personnels plutôt que pour servir l’intérêt général.

Cet article s’appuie sur des témoignages concordants et des documents consultés par la rédaction.

Il ne vise pas à désigner des responsables, mais à ouvrir un débat public sur la gouvernance, la transparence et l’usage des fonds publics dans les associations agréées du monde équestre.

Toute personne souhaitant exercer un droit de réponse peut le faire dans les commentaires ou via le formulaire de contact du blog.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.