Aujourd’hui, il est temps pour la France, sous l’impulsion d’Emmanuel Macron, de franchir un pas décisif : reconnaître officiellement l’État palestinien.
Une urgence historique
Depuis 1949, la communauté internationale a échoué à résoudre ce conflit, oscillant entre résolutions inachevées et initiatives avortées. Pourtant, une vérité demeure inchangée : la paix ne sera possible qu’en garantissant l’existence de deux États libres et viables, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans des frontières reconnues et sûres.
Les souffrances des populations palestiniennes, privées de droits fondamentaux, confrontées à des occupations, à des blocus et à des déplacements incessants, ne peuvent plus être ignorées. De l’autre côté, la société israélienne, marquée par une peur chronique et des politiques sécuritaires oppressives, a également besoin d’un horizon apaisé. La reconnaissance d’un État palestinien est une étape cruciale pour désamorcer cet engrenage de violence et offrir une dignité partagée.
Le moment de l’action
Alors que de nombreuses nations ont déjà reconnu la Palestine, notamment l’Espagne et plus de 140 membres de l’ONU, la France demeure à la croisée des chemins. Les discours de soutien ne suffisent plus : ils doivent être suivis d’actes concrets. Reconnaître l’État palestinien ne serait pas une simple déclaration symbolique, mais un message fort adressé au monde, affirmant que la justice et l’égalité ne sont pas négociables.
Dans un contexte où Donald Trump, réélu aux États-Unis, poursuit une politique ouvertement partiale envers Israël, et où l’Union européenne peine à afficher une position unie, la France peut se démarquer comme un acteur majeur pour la paix. Emmanuel Macron a souvent plaidé pour une diplomatie audacieuse et équilibrée. Aujourd’hui, il a l’occasion de mettre ces principes en pratique.
Un acte de justice et de responsabilité
Depuis la création de l’État d’Israël en 1948, suivie de la Nakba et de décennies de conflits, ce territoire, berceau de tant de civilisations, est devenu le théâtre d’un affrontement dont le monde entier porte, en partie, la responsabilité.
Reconnaître la Palestine ne signifie pas prendre parti dans un conflit, mais affirmer une vérité simple : un peuple en quête de liberté et de souveraineté ne peut être indéfiniment nié. C’est un rappel que la justice est indivisible, et que les droits des uns ne doivent pas être sacrifiés pour garantir la sécurité des autres.
Ce geste serait aussi une réponse aux aspirations de la société civile mondiale. Selon de récentes enquêtes, l’opinion publique internationale soutient massivement la reconnaissance de la Palestine comme condition essentielle à la paix. Ce sont les gouvernements, particulièrement en Occident, qui freinent cette avancée. Mais la politique ne doit pas être dictée par les craintes, les calculs stratégiques ou les alliances aveugles, mais par le courage d’agir pour ce qui est juste.
Un appel solennel
Monsieur le Président, le moment est venu. La France, patrie des droits de l’homme, peut et doit montrer la voie. En reconnaissant l’État palestinien, elle affirmerait son rôle de puissance diplomatique engagée pour la paix et les valeurs universelles. Ce geste serait une source d’espoir pour les Palestiniens, mais aussi pour les Israéliens, car un véritable dialogue ne peut naître que sur un pied d’égalité.
La reconnaissance de la Palestine ne résoudra pas tous les problèmes du Moyen-Orient, mais elle sera un pas nécessaire, un signal fort que le monde refuse de tolérer l’injustice comme une fatalité. Soignez cette blessure ancienne, Monsieur le Président. Offrez aux générations futures la chance de bâtir un avenir où Palestiniens et Israéliens pourront enfin vivre, libres, côte à côte.
L’histoire jugera les actions de notre époque. Que la France soit du côté de la paix, de la justice et de l’espoir.
Par Alexandre Thomas