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Billet de blog 17 janvier 2012

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Un tournant dans la campagne présidentielle

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La dégradation de la note française par l'agence S&P, n'empêche pas la poursuite d'une légère hausse de la bourse parisienne depuis un mois. Hier encore le palais Brogniart a enregistré une hausse de 0,88%. il semble que le taux d'emprunt de la France n'est pas enregistré de hausse spectaculaire et serait même resté identique. Franchement, je n'y comprends rien. Par contre je trouve qu'il y a quelque chose des très intéressant dans cette histoire de notation qui a plus trait à l'idée que nous nous faisons de la France et de son président qu'à leur solvabilité financière. C'est comme si l'opinion publique avait trouvé dans l'annonce de la dégradation la confirmation que la France allait mal, qu'elle n'était pas la puissante nation universaliste que nos anciens étaient supposés nous avoir léguée. Puissance moyenne ayant besoin d'une Europe forte, démocratique et solidaire, la France s'est trouvée confrontée à ce qu'elle a toujours sans doute été sans jamais oser se l'avouer. Une notation à la con nous a fait collectivement atterrir. Autre confirmation contenue dans cette dégradation que beaucoup critique à travers la critique radicale du système des agences, l'obsolescence sarkozienne en marche. Personne n'osait vraiment se dire que le President était incapable de gérer la crise malgré son alliance avec la Chancelière allemande. Sarkozy menait une mauvaise politique, faisait de mauvaises propositions, n'allait pas assez vite ect... Mais voilà qu'une mauvaise note dit tout haut ce que nul n'osait vraiment dire: Sarkozy est un mauvais élève en plus de n'être pas vraiment du sérail politique bien français ( énarque et provincial, les pieds plantés dans la terre maurassienne). Et là on sent bien que le garnement de Neuilly sur Seine, le modèle obstacle pour toute une génération de d'jeun's et de bobos, ce "délinquant politique" qui a osé prendre le pouvoir au nez et à la barbe des "grands de ce monde" risque d'être purement et simplement renvoyé de la Classe politique. Bon débarras !? Le nom conforme est en passe d'être exclu. Donc, voilà le non dit de la notation de S&P: un discours collectif presque sacrificielle. Sarko va être immolé sur l'autel de la crise systémique via les grandes prêtresses du libéralisme international que sont les agences de notation. À l'heure où je termine ce billet la bourse affiche un +0,97%. On va voir voler beaucoup de gens au secours de la probable victoire de François Hollande.

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