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Billet de blog 6 décembre 2025

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"Enjeux municipales 2026 en France" Amadou Bal BA

Enjeux des municipales de 2026, pour le partage du gâteau, la lutte radicale contre le fascisme, pour la défense de la République. Ali RABEH, Mohamed GNABALY, Karim BOUARAM sont candidats à leur succession. Bally BAKAYOKO investi par LFI et le PCF, et Papa Waly DANFAKA candiat aux Mureaux.

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«Les enjeux des municipales de 2026 en termes de partage du gâteau et de lutte radicale contre le fascisme rampant, pour la défense de la République» par Amadou Bal BA

 On est plus à l'époque de François MITTERRAND ou de François HOLLANDE qui promettaient le droit de vote des étrangers aux élections municipales. Le «grand remplacement», agité comme un chiffon rouge, devrait être accueilli avec une joie immense. Ceux qu'on qualifie, encore fort dédaigneusement «d'étrangers», sont des citoyens français entièrement à part, avec un droit de vote de nature à renvoyer ces maires paternalistes ou racistes comme à Hénin-Beaumont.

 Cependant, en dépit de ces profondes mutations démographiques, dans une logique du Code de l'indigénat, soit on nous décourage d'aller voter, en nous faisant croire que cela ne servirait à rien ; et pourtant eux se mobilisent fortement pour défendre leurs biftecks, ou soit on donne aux racisés des strapontins, une diversité alibi, pour se donner bonne conscience.

Les racisés eux-mêmes devraient quitter leur posture de mendiants, en évitant de quémander de petits avantages alimentaires de nature à les enfermer en permanence dans une dépendance permanente d’esclavagisés. Quand on est citoyen de la République, la tête haute, on défend ses droits et on respecte ses obligations. Point de mendicité !

Ces municipales de 2026, placées avant juste avant les présidentielles de 2027, dans un contexte grave de crise politique, d’une fin de régime, faisant suite à une dissolution hasardeuse en juin 2024, à la censure de deux gouvernements (BARNIER et BAYROU), celui de LECORNU en sursis, sont chargées d’un soufre hautement explosif. Le camp qui remportera ces municipales, assuré d’une majorité au Sénat, aura un avantage psychologique non négligeable, pour les présidentielles à venir.

Koffi YAMGNANE, sous François MITTERRAND, avait été le premier maire issu de la diversité de 1989 à 2001 de Saint-Coulitz (Finistère, Bretagne) et cela avait été vu comme une Révolution majeure, mais aussi une exception qui devait le rester. Avec différents amis notamment, Louis Mohamed SEYE, de Fontenay-sous-Bois, Hamidou SAMAKé, de Paris 20e, Adama Daouda KOUADIO du 19e arrondissement et Saliou DIALLO d'Evry, président d’Equité, nous avions fondé un mouvement dénommé Équité, une revendication que les racisés devaient obtenir de façon juste une représentation dans les mairies.

D’ores et déjà, Bally BAGAKAYOKO, de la France Insoumise, alliée aux Communistes, est investi à Saint-Denis, une ville fusionnée, depuis le 1er janvier 2025, avec Pierrefitte. Ali RABEH est déjà maire de Trappes ; et les forces du Chaos avaient attaqué son élection ; il a été confirmé par le juge administratif. D’autres élus de la diversité ont émergé, Karim BOUAMARANE à Saint-Ouen, Mohamed GNABALY, à L’Ile-Saint-Denis, Dieunor EXCELLENT, à Villetaneuse, Nadège AZZAZ à Chatillon, Dounia MAKLOUF, adjointe au maire, à Livry-Gargan.

Certains arrondissements de Paris ont pris des couleurs. En 2001, Roger MADEC et François DAGNAUD du 19e arrondissement, m’avaient fait l’honneur de faire partie de leur équipe municipale, une première à Paris. Depuis lors, cette tradition a été développée et amplifiée dans Paris. Et pour cela n’allait pas de soi. Je me rappelle du combat que l’on avait mené, avec mon ami Hamidou SAMAKé, du 20e arrondissement, et président du comité de campagne électorale pour Mme George PAU-LANGEVIN, aux législatives de 2007, certains nous disaient, une Française d’origine Antillaise, ce serait un suicide politique. Et pourtant, Mme PAU-LANGEVIN a été élue et réélue avec des scores soviétiques. C’est l’occasion de me souvenir de Jacob DESVARIEUX, constamment présent, et combattif. Curieusement et injustement, Hamidou SAMAKé, gouro des élections, n’était même pas à cette époque, et n’a été intégré dans l’équipe municipale parisienne qu’aux dernières élections, avec un poste de simple conseillère de délégué aux relations internationales, à la francophonie et aux séniors.

En France, le camp progressiste trouve que l’élection de Zohran MAMDANI, un démocrate, à la mairie de New York, est une excellente nouvelle, un tsunami. En revanche, dans l’Hexagone, si bon nombre des villes de la région parisienne ont pris des couleurs, la gouvernance municipale ne reflétant nullement cette profonde mutation démographique, c’est le silence radio. Bien avant cela de grandes et prestigieuses villes américaines (Los Angeles, Philadelphie, Washingtion) ont dirigées par des Afro-américains. En France, calomniés, vilipendés, les racisés ont fini par ne plus croient plus en eux-mêmes. «Cela semble toujours impossible, jusqu’à ce qu’on le fasse», disait bien Nelson MANDELA. Plusieurs villes sont donc gagnables, si le combat est mené et si les racisés se mobilisent pour aller voter. Je répète que le bien-vivre ensemble, n’est d’autre qu’un partage du gâteau, sans lequel la République dont on parle un «privilège de l’homme blanc» suivant Jean-Paul SARTRE.

Je vois des courageux et téméraires se présenter directement aux élections présidentielles et ne peuvent recueillir les signatures nécessaires. Cependant, il ne faudrait sauter les étapes, pour un Barack OBAMA en France. La première étape du combat c’est la grande bataille aux élections locales, qu’il ne faudrait nullement pas minimiser. Bien des racisés ont des entreprises de nettoyage, de sécurité ou de services à la personne, mais peu de mairie font appel à leurs services. Par ailleurs, on veut toujours cantonner les racisés dans les demandes d’un logement social, avec de faibles chances de succès, quand une proposition arrive, c’est toujours dans les zones de relégation, et non pas de mixité sociale. Les bons logements sociaux ne leur sont pas ouverts. Pour ma part, l’essentiel serait l’aide à l’autonomie en vue de devenir propriétaires. En effet, bien des racisés qui travaillent sur une longue période, au lieu de payer des loyers à fonds perdus toute la vie, devraient devenir propriétaires. Les mairies peuvent être utiles, au lieu de financer des associations sans résultats, accompagner certaines populations dans leur projet vie, pour réussir leur bonne intégration en France, notamment en termes de stabilité de la famille et surtout une bonne éducation des enfants.

Paris, le 5 décembre 2025, par Amadou Bal BA

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