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«Alain TOURAINE (1925-2023) sociologue de l’évolution du monde, du conflit et de la capacité d’action» par Amadou Bal BA -
Alain TOURAINE, un de mes contacts sur Facebook de longue date, très curieux des autres, immense auteur prolifique de plus de cinquante d’ouvrages, est un sociologue qui s’est intéressé à l'évolution du monde, ses mutations, ses crises en termes d’espérance ou d’indignation, au mouvement ouvrier, au conflit dans la société. En effet, et pour l’essentiel, Alain TOURAINE a consacré ses travaux de sociologue, à la société industrielle et au mouvement ouvrier dans ses revendications générant le conflit social, pour plus de justice, de dignité et d’égalité. Alain TOURAINE a aussi travaillé sur la société post-industrielle source de grandes mutations en France. Dans celle-ci, les conflits autour d’une meilleure répartition des richesses, loin de s’estomper, ont fait apparaître de nouvelles revendications concernant notamment l’accès à l’éducation, la culture, les loisirs et d’une manière générale, le bien-être de chacun. La révolte des étudiants de mai 1968, «fut plus un mouvement social qu’une action politique. Il est, un siècle après le socialisme utopique et la naissance de la société technocratique, l’expression du communisme utopique» écrit-il. En effet, Mai 1968 a fortement marqué Alain TOURAINE, à l’époque enseignant à Nanterre, avec comme étudiant un certain Daniel COHN-BENDIT. Dans son ouvrage sur cette révolte des étudiants, dédié à ses deux enfants, Marisol, née le 7 mars 1959 et dont le prénom espagnol, Marie, celle qui élève, et Philippe, né en 1961, un endocrinologue à la Pitié Salpêtrière, Alain TOURAINE estime que «le mouvement de mai n’est pas un refus de la société industrielle et de sa culture, mais la révélation des contradictions et des nouveaux conflits sociaux qui sont au cœur de cette société. Le mouvement ne se place pas hors d’elle, mais en son centre. Il n’a pas été mené par les laissés pour compte de l’expansion, mais par des inadaptés, ou par les nostalgiques du passé révolutionnaire. A société nouvelle, conflits nouveaux. Mai 68 n’a pas remporté une victoire triomphant sur son adversaire. Il n’a pas fait la Révolution. Il n’a pas pris, ni tenté de prendre le pouvoir. Mais il a détruit l’illusion d’une société réconciliée avec elle-même par la croissance et la prospérité, remplacé le mirage du bien commun et de la rationalisation sociale par le rappel aux contradictions et aux luttes de la société» écrit Alain TOURAINE, en 1968, sur «Le mouvement de mai 68, le communisme utopique». Auparavant, en 1965, Alain TOURAINE, immense rénovateur de la sociologie française, avait théorisé, face un conflit, la sociologie de l’action. «La sociologie est la science de l’action. L’action sociale n’existe que si elle est orientée vers certains buts. Un mouvement social créé des conflits, des institutions, des rapports sociaux nouveaux ; nous cherchons la raison d’être de ces mouvements» écrit-il dans la «sociologie de l’action». Sa sociologie de l’action, est celle du monde du travail «L’action est orientée vers des valeurs, un humain engagé dans le rapport d’autrui» écrit-il.
Alain TOURAINE s’est penché sur l’Amérique latine, pays hétérogènes, différents les uns des autres, ses chances de décollage économique et d’accès à la démocratie, les peuples y accèdent «par leur propre histoire» écrit-il en 1988, dans «la parole et le sang». En effet, en dépit de la faiblesse de la bourgeoisie nationale et de l’inorganisation de la classe ouvrière, de la toute-puissance de l’Etat, il y a cette parole et ce sang versé : «J’ai voulu lutter contre cette Amérique latine construite par des étrangers pour y projeter leurs peurs et leurs espoirs. Mon parti pris est de montrer l'Amérique latine telle qu'elle existe pour elle-même» écrit-il. Sa critique de la modernité, telle qu’elle est conçue par les vainqueurs, est radicale «L'Occident a longtemps cru que la modernité était le triomphe de la raison, la destruction des traditions, des appartenances, des croyances, la colonisation du vécu par le calcul. Mais, aujourd'hui, toutes les catégories qui avaient été soumises à l'élite éclairée, travailleurs et colonisés, femmes et enfants, se sont révoltées et refusent d'appeler moderne un monde qui ne reconnaît pas à la fois leur expérience particulière et leur accès à l'universel. De sorte que ceux qui s'identifient à la raison apparaissent désormais comme les défenseurs d'un pouvoir arbitraire. Ce différencialisme extrême porte en lui l'intolérance, le racisme, les guerres de religion. Le règne de la raison conquérante s'est achevé, renversé par Nietzsche et par Freud, mais aussi par la consommation de masse et les nationalismes, il faut écouter la voix du sujet, qui n'est pas introspection mais lutte pour la liberté contre la logique de la marchandise et du pouvoir, qui est volonté de l'individu et du groupe d'être acteurs de leur vie, mais aussi mémoire et appartenance.», écrit-il, en 1992, dans «Critique de la modernité».
Alain TOURAINE a annoncé l’avènement d’une ère post-sociale et post-historique, en raison de la «décomposition du capitalisme industriel toutes les institutions sociales, la famille, l’école, la ville, les systèmes de protection et de contrôle social, l’entreprise, la politique elle-même perdent leur sens», et la nécessité de faire émerger «un autre type de vie collective et individuelle fondé sur la défense des droits humains contre toutes les logiques d’intérêt et de pouvoir» écrit-il dans «La fin des sociétés».
En particulier, Alain TOURAINE s'est posé une question fondamentale, dans l'un de ses livres : «Pourrons-nous vivre ensemble : égaux et différents ? ». Ce livre est dédié à Simonetta PIZZOLI TABBONI (Née à Bologne 1937-décédée à Milan en 2012), sociologue, professeure à l’université de Paris Diderot, sa seconde épouse, «pour ce que nous avons vécu ensemble» écrit-il. Les informations, comme les capitaux et les marchandises, traversent les frontières. Tout ce qui était distant se rapproche et le passé devient le présent «Nous vivons déjà ensemble. Des milliards d’individus voient les mêmes programmes de télévision, boivent les mêmes boissons, portent les mêmes vêtements et utilisent même, pour communiquer d’un pays à l’autre, le même langage. Le propre des éléments globalisés, qu’il s’agisse des biens de consommation, de moyens de communication, de technologies ou de flux financiers, est qu’ils sont détachés d’une organisation sociale particulière. Nous vivons ensemble, sans être capables de communiquer entre nous. Lorsque nous sommes tous ensemble, nous n’avons presque rien en commun, et lorsque nous partageons des croyances et une histoire, nous rejetons tous ceux qui sont différents de nous. Pour vivre ensemble, tout en étant différents, respectons un code de bonne conduite, les règles du jeu social, les principes de liberté, de justice et de tolérance» écrit Alain TOURAINE. Cependant, la tolérance devrait être associée aussi à la communication, le marché n’apporte pas, à lui seul, aucun modèle de régulation sociale et l’Etat républicain est éloigné des réalités contemporaines.
Dans les années 60 et 70, de grands débats d’idées, maintenant disparus, avaient agité la société française, maintenant réduite à l’anecdotique à une information standardisée et superficielle, celle des grands médias de la haute finance ayant confisqué la parole publique. Ces grands mouvements concernaient notamment la lutte antinucléaire, les autonomistes (Occitans, bretons, ou corses), l’indépendance du Québec, le syndicalisme, l’affrontement entre la droite et la gauche, l’écologie, les luttes urbaines et étudiantes, et l’émergence des femmes aspirant à plus d’égalité. En intellectuel majeur, évitant le regard qui tue et la conviction aveuglante, Alain TOURAINE a pris de la hauteur. Le propres des mouvements sociaux, c’est qu’ils produisent une idéologie, c’est-à-dire une représentation conforme à leur but de la situation où ils sont engagés. Alain TOURAINE a dégagé dans ses recherches, une sociologie de l’action, en vue d’accompagner les acteurs, comme les mouvements sociaux, à mieux comprendre, à mieux orienter leur action. «Un monde traditionnel disparaît. Dans les sociétés bouleversées, l’intelligentsia a parlé au nom de ceux qui n’avaient pas la parole. Cette époque est révolue, les acteurs ont pris la parole ; l’intelligentsia a cessé d’exister à partir du moment où elle n’a plus à parler pour ceux qui n’ont pas la parole. Le sociologue doit contribuer à briser l’illusion qu’il existe un ordre social et faire apparaitre la capacité d’action» écrit Alain TOURAINE, au colloque de Cerisy.
En particulier, Alain TOURAINE a traité le rapport au monde des femmes, grand vecteur d’une «recomposition de la société, alors que les hommes avaient conquis le monde en concentrant les ressources dans les mains de certains d'entre eux et en réduisant les travailleurs, les colonisés, les femmes et les enfants à des figures de l'infériorité. Parce qu'elles n'avaient été définies que comme l'autre de l'homme, selon le mot de Simone de Beauvoir, elles cherchent maintenant à dépasser, pour elles-mêmes et pour les hommes, l'opposition du corps et de l'esprit, de la vie privée et de la vie publique, des hommes et des femmes» écrit-il.
Grand humaniste et universaliste, proche de Michel ROCARD, de René DUMONT et de Gilles PERRAULT, en 1989, il s’était, avec Harlem DESIR, opposé à Créteil, à l’expulsion de femmes voilées. Alain TOURAINE a pourtant, par la suite, un peu infléchi sa pensée, concernant l’immigration : «Le thème de l’immigration est le thème test. Si vous lâchez sur les immigrants, vous lâchez sur tout» avait-il dit le 3 février 2019. Socialiste réformiste, apprécié à Droite, Alain TOURAINE était en désaccord avec Pierre BOURDIEU et Michel FOUCAULT. «Depuis trop longtemps la société nous est décrite comme un objet naturel, cristallin ou liquide, comme si elle n'était que la mise en forme d'un pouvoir absolu ou au contraire un ensemble en changement permanent, comme si les acteurs avaient disparu» écrit-il en 1978, dans la «Voix et le regard». Il préconise l’intervention sociologique.
Alain TOURAINE est né le 3 août 1925, à Hermanville-sur-Mer, dans le Calvados. Issu d’une famille aisée et conservatrice, son père Albert TOURAINE (1883-1961) est médecin dermatologue, à l’hôpital Saint-Louis, à Paris. Sa mère est Odette CLERET (1899-1989). En effet, la jeunesse d’Alain TOURAINE, passée au boulevard Raspail, a été fortement bouleversée, alors qu’il n’avait que quinze ans, par l’Occupation, une période de honte de ressentiment, et de privations, un appartement non chauffée. Mais son père, abonné à des maisons d’édition, avec plus de 10 000 ouvrages, il compense cette grande colère, par une boulimie de la lecture, notamment de Claude-Henri de ROUVROY, comte de SAINT-SIMON (1760-1825), Marc BLOCH (1886-1944), Lucien FEBVRE (1878-1956). Il a été marqué profondément par la Guerre d’Algérie (1954 à 1962) ; ce qui a fait naître en lui, un constant esprit de révolte.
Alain TOURAINE s’oriente en géographie et histoire. Après sa thèse sur la sociologie de l’action, Alain TOURAINE, un sociologue des mouvements collectifs, mène une étude remarquée, en 1955, sur l’évolution du travail dans les usines Renault, et s’intéressera, par la suite, à la conscience ouvrière, un puissant groupe professionnel, au sortir de la Seconde guerre mondiale. En effet, Alain TOURAINE a étudié, très attentivement, la classe ouvrière, confrontée à un travail industriel et ses grandes contraintes générant de la misère et de l’aliénation «La révolte naît plus aisément quand les masses de travailleurs se trouvent rassemblées dans un même lieu de travail et sont soumises au même patron, donc aux mêmes contraintes. La conscience ouvrière traduit un éclatement de la société économique, l’opposition de plus en plus brutale d’un immense prolétariat et d’une minorité d’oppresseurs. La révolution ne fait que sanctionner un écart extrême entre l’industrie et son système de gestion» écrit, en 1966, Alain TOURAINE, dans «Conscience ouvrière». Les ouvriers sont une classe sociale dotée d’une forte identité et qui lutte contre l’ordre établi pour tenter d’imposer son propre projet collectif. En 1966, «La conscience ouvrière», Alain TOURAINE y analyse «la définition que les travailleurs se donnent de leur condition, de leurs objectifs et des conflits qu’ils ont engagés» écrit-il. A partir de cela, Alain TOURAINE produit une théorie générale des mouvements sociaux et une vision globale de la société, dans laquelle les acteurs collectifs cherchent à imposer leur projet, qu’il nomme «historicité». Cependant, en raison du déclin de la combativité des ouvriers, Alain TOURAINE s’engage vers l’étude des nouveaux mouvements sociaux. Alain TOURAINE fonde successivement le CEMS (Centre d’étude des mouvements sociaux) et le CADIS (Centre d’analyse et d’intervention sociologique) où collaboreront d’autres sociologues (François DUBET ou Michel WIEVIORKA). Il entre en 1950 au CNRS et deviendra Directeur des études à l’école des hautes études en sciences sociales. En raison de l’effondrement de la classe ouvrière, Alain TOURAINE redoute que les droits et la dignité des faibles ne soit constamment bafoués, par la puissance d’un capitalisme financier déconnecté de l’économie productive. L’indignation ne suffira pas ; il faudrait faire émerger des forces nouvelles pour lutter contre l’injustice ou la tyrannie.
Alain TOURAINE parfaitement décrit notre siècle globalisé, depuis la chute du communisme, «dans ce contexte nouveau, nous sentons bien que le vieux clivage gauche/droite n’opère plus. Non pas qu’il n’y aurait plus de gauche ni de droite, mais parce que la vie dans chaque pays est aujourd’hui commandée par l’état général du monde et que, du coup, la contradiction principale oppose désormais ceux qui acceptent de se projeter dans le monde globalisé et ceux qui résistent de toutes leurs forces à cette perspective» écrit-il, en 2016, dans «le nouveau siècle politique». Après l’arrivée en 2017, d’Emmanuel MACRON, Alain TOURAINE s’interroge «Enfin, un pilote dans l’avion ! Mais pour aller où ?», dans un monde suscitant l’adversité ou une surenchère des ego : «Unique parce qu’il concentre une somme inédite de particularités qui questionnent autant sa personnalité que son style, sa stratégie que son substrat intellectuel et moral, sa dimension éthique que l’ampleur de son devoir et de sa responsabilité, même sa rhétorique, son expression de l’autorité et l’image qu’il diffuse semblent provoquer l’obsolescence d’une partie du cénacle politique» écrit-il, en 2018, «Macron par Touraine». En effet, pour Alain TOURAINE, le phénomène MACRON : «Dit, c’est-à-dire informe sur l’état intellectuel, culturel, psychanalytique, démocratique, même civilisationnel, de la « communauté de France» écrit-il. Finalement que trouve-t-on dans l’avion ? «Une France, pour partie, bien sûr, sclérosée, fracturée, recroquevillée. Une France qui, faute de confiance en ses institutions politiques, n’a pas confiance en elle, et donc regarde le monde avec incrédulité, arrogance et effroi. Une France qui observe l’évolution du monde davantage qu’elle n’y prend part, qui constate, relativement à ce monde, son irrépressible recul, économique, diplomatique, linguistique, culturel –, auquel elle espère riposter par le repli, la stigmatisation, l’enfermement » écrit Alain TOURAINE. Son réquisitoire est sévère : M. Emmanuel MACRON, loin d’être l’homme providentiel, les passagers dans l’avion sont livrés à eux-mêmes. «Il est vrai qu’un homme d’État ne peut pas se définir seulement comme «de gauche» ou «de droite», mais il doit aussi se situer par rapport à une majorité nationale qui, elle, est toujours d’une manière ou d’une autre de droite ou de gauche, puisque ces mots, qui n’ont de sens que dans une démocratie représentative, correspondent à la fois aux intérêts, aux stratégies et aux objectifs de différentes catégories sociales» dit Alain TOURAINE.
Lors de son séjour en Chili, en 1956, pour les enquêtes sur les ouvriers des mines et de la sidérurgie, Alain TOURAINE y rencontre sa première épouse, Adriana ARENAS PIZARRO (1930-1990), ; ils se marieront le 9 février 1957 et ont deux enfants. Alain TOURAINE a été marqué par le décès de ses deux épouses, mortes à la suite d’un cancer. Après ces tragédies, il se concentre un plus sur ses travaux universitaires.
Alain TOURAINE, ayant longtemps vécu au boulevard Vaugirard, à Paris 15ème, disparaît le 9 juin 2023, à l’âge de 97 ans. . Edgar MORIN, son grand ami, a salué un «compagnon de 70 ans de vie, grand et perspicace sociologue» et «un noble, loyal et grand esprit, fierté de la pensée française». Aimable attentif, tel était Alain TOURAINE ; modeste, humble et accessible, il n'avait pas «la grosse tête». Il m'avait remis son téléphone fixe, et nous avons longuement échangé, par deux fois sur son livre concernant «Pourrons-nous vivre ensemble ? Egaux et différents», un thème central de toutes mes recherches. Contrairement, à Michel FOUCAULT (voir mon article sur cet exceptionnel philosophe), abscons, difficile à suivre, Alain TOURAINE était d'une grande limpidité, dans la simplicité et la profondeur. De plus, il ne comptait pas son temps et restait disponible pour vous au cours de l'échange. Il rebondissait sur vos propos, relançait la conversation et ne cherchait nullement à la clôturer ou la fermer rapidement. Oui, un humain d'une rare grande disponibilité d'esprit, d'une générosité dans l'échange.
A Marisol, à Philippe TOURAINE, à ses petits-enfants et à toute sa famille, nous adressons nos sincères condoléances. Je peux aussi témoigner que Marisol, quand elle était Ministre des solidarités et de la santé, sous le président François HOLLANDE, à chaque fois que je la saisissais, notamment des questions de pensions de réversion pour les familles de travailleurs immigrés, elle traitait le dossier avec célérité, humanité et une grande efficacité. C’est ici, donc publiquement, que j’adresse, Mme Marisol TOURAINE, ma profonde gratitude. Tel père, telle fille, j’avais envie de dire !
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES TRES SELECTIVES
I – Contributions d’Alain TOURAINE
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II – Autres références
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Paris, le 10 juin 2023, par Amadou Bal BA -