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Billet de blog 12 novembre 2025

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"Sénégal grave crise au sommet de l'Etat. Elections anticipées ?" Amadou Bal BA

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«Sénégal : crise ouverte au sommet de l’Etat entre le président élu, Bassirou Diomaye FAYE et le Premier ministre, président du PASTEF, parti au pouvoir, Ousmane SONKO. Quelles alternatives démocratiques ? Une issue démocratique et pacifique, de nouvelles élections législatives anticipées, pour arbitrer en ces deux caïmans dans le même marigot» par Amadou Bal BA

Au Sénégal, comme en 1962 entre Mamadou DIA, président du Conseil et Léopold Sédar SENGHOR, c’est désormais, depuis le 11 novembre 2025, une crise ouverte au sommet de l'Etat, entre le président élu Bassirou Diomaye FAYE et le Premier ministre Ousmane SONKO président du PASTEF. Quelles perspectives démocratiques ?

En réponse au Tera meeting du 8 novembre 2025 d'intimidation, le président Bassirou Diomaye FAYE vient de confirmer Mme Aminata TOURÉ dire Mimi, ancienne première ministre de Macky SALL, comme la responsable de la «coalition Diomaye Président".

Or, lors de son meeting du 8 novembre 2025, Ousmane SONKO avait fixé une ligne rouge, en martelant devant sa secte que seule Mme Aida MBODJI était la coordinatrice du PASTEF, le parti au pouvoir. Ousmane SONKO a exigé du chef de l'État que tous les "transfuges de la 25e heure", comme M. Abdourahmane DIOUF, ministre et Chef d'un parti, Awalé, devraient être virés.

Auparavant et avant cette rencontre du gourou avec sa secte, le premier ministre Ousmane SONKO avait posé un ultimatum au chef de l'État Bassirou Diomaye FAYE, en disant qu'il se mettait en congé du conseil des ministres, tant que la coalition Diomaye ne serait pas liquidée. Le président Bassirou Diomaye FAYE en confirmant Mme Mimi TOURé dans ses fonctions de la coalition «Diomaye Président» la crise, qui était feutrée jusqu'ici, est donc ouverte au sommet de l'Etat.

La crise est béante, et exposée sur la place publique ; à travers un communiqué du Bureau politique national du PASTEF. «M. Bassirou Diomaye FAYE n’a pas le pouvoir de démettre Mme Aïssatou M’BODJI. Le PASTEF et ses alliés ne se reconnaissent dans aucune initiative coordonnée par Mme Aminata TOURé, avec qui ne nous partageons, ni les valeurs, ni les mêmes principes», dit un communiqué daté du 11 novembre 2025.

Par conséquent, c’est donc la crise au sommet de l’Etat du Sénégal. Le premier ministre Ousmane SONKO, même s'il est un Chef de parti avec une maîtrise de la la majorité parlementaire, reste pour l'instant privé de ses droits civiques ; il est donc victime d'une castration politique. Les magistrats de la cour suprême lui avait donné un délai de 10 jours pour communiquer le fameux rapport dans cette de diffamation l’opposant à Mame Mbaye NIANG, pour laquelle il a été privé de ses droits civiques.

Il envisageait de licencier certains magistrats qui lui ont barré la route vers le poste de président de la République. Il voulait éjecter du poste Bassirou Diomaye FAYE par diverses manœuvres de parricide que j'avais relatées notamment les voyages à l'étranger mais aussi à travers ce meeting d'intimidation du 8 novembre 2025.

Contrairement à ce que dit le Premier ministre, il n'a pas pu administrer la preuve d'une dette cachée au FMI. En effet, Ousmane SONKO n'a pas communiqué les rapports sur lesquels il prétendait s'appuyer. La dernière manœuvre en politique lors du meeting du 8 octobre 2025, c'est dire que toit individu qui contesterait la dette cachée sera mis au gnouf.

La crise étant ouverte, comment va-t-elle évoluer, sur le plan démocratique ?

Le Sénégal a toujours rejeté et condamné un régime militaire. En plein milieu de la crise de 2021, une véritable tragédie pour le Sénégal, certains militants pastéfiens réclamaient un coup d’Etat militaire au Sénégal, un pays pacifique, une démocratie exemplaire qui a toujours opté depuis 1960, pour le caractère civil du pouvoir. On se fait souvent des frayeurs, mais le peuple sénégalais refusant la dictature, a toujours calmement et pacifiquement arbitré les litiges politiques, par trois grandes alternances au Sénégal en 2000, en 2012 et en 2024, et donné une majorité confortable au sommet.

Ministre de la parole, Ousmane SONKO a annoncé un autre meeting pour honorer les morts lors des troubles de 2021. Volubile, dans ses menaces permanentes, ses dérives dictatoriales contre les opposants, les magistrats considérés comme «véreux», la presse libre, et maintenant son fidèle allié, Bassirou Diomaye FAYE, le premier ministre, Ousmane SONKO qui se croit tout puissant et indéboulonnable, risque de finir comme Jean COLIN, sous Abdou DIOUF.

Le chef de l’Etat peut siffler la fin de la récréation, en révoquant le Premier ministre et convoquer à de nouvelles élections législatives anticipée. En effet, à mon sens, l’Etat étant paralysé, la crise politique que nous vivons ne sera solutionnée que par une dissolution de l’assemblée nationale et donc des législatives anticipées. Celui qui les gagnera aura une nouvelle légitimité pour diriger le Sénégal. En effet, la crise que nous vivons, est interne au PASTEF, un parti victorieux aux législatives, mais englué dans l’inaction depuis mars 2024, et un problème de leadership entre le président Bassirou Diomaye FAYE, élu par défaut, parce que le chef historique du PASTEF est privé de ses droits civiques. Ousmane SONKO s’est battu toute sa vie pour être Président du Sénégal, et quand l’occasion se présente, il est victime d’une castration, parce qu’inéligible. Depuis deux ans, le Sénégal est paralysé par des mensonges, instrumentalisations, et une guerre de deux crocodiles dans un même marigot, au sommet de l’Etat.

L’actualité est mouvante et brûlante.

N.B. A suivre.

Références bibliographiques

BA (Amadou, Bal), «Ousmane SONKO, meeting du 8 novembre 2025, des confiscations et purges staliniens», Médiapart, 8 novembre 2025 ;

BA (Amadou, Bal), «Ousmane SONKO, Ministre de la parole, parle pour annoncer un autre meeting du 8 novembre 2025», Médiapart, 26 octobre 2025 ;

BA (Amadou, Bal), «Bassirou Domaye FAYE, Plan B d’Ousmane SONKO», Médiapart, 22 novembre 2023 ;

BA (Amadou, Bal) «Ousmane SONKO : parricide contre Bassirou Diomaye FAYE», Médiapart, 4 juin 2025 ;

BA (Amadou, Bal) «Le président Bassirou Diomaye FAYE recadre son Premier ministre, tout en finesse.», Médiapart, 15 juillet 2025 ;

BA (Amadou, Bal), «Sénégal : une colère populaire «SONKO dégage !»», Médiapart, 22 septembre 2025 ;

BA (Amadou, Bal), «Mamadou DIA, un président de conseil nationaliste intransigeant»», Médiapart, 13 août 2020.

Paris, le 12 novembre 2025, par Amadou Bal BA

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