Un anniversaire en tête, Martine Broda
- 20 mai 2011
- Par Anne Guérin-Castell
- Blog : Parce qu'il le faut bien…

J'ai en tête deux poèmes de la nuit qu'elle a traduits (dans Grille de parole) :
AJUSTÉS AU VENT
Tableau noir d'un mur gris, avec la frise de la nuit.
Champs, ajustés au vent, losange par losange,
vides d'écrit.
Passe un ver luisant qui grimpe.
Chants :
des voix d'yeux, en chœur,
lisent à s'en blesser.
(Le non-advenu et le déjà,
tous deux à la fois,
traversent les cœurs.)
Plus tard :
crue de neige à travers tout séjour, libre
un unique champ
que chiffre une lueur : les voix.
Les voix :
ajustées au vent, proches du cœur,
incinérées.
UNE ÉTOILE DE BOIS, bleue,
faite de petits losanges. Aujourd'hui, par
la plus jeune de nos mains.
Le mot, pendant
que tu précipites le sel de la nuit, le regard
cherche à nouveau la lucarne :
— Une étoile, mets-la,
mets l'étoile dans la nuit.
(— Dans la mienne, la
mienne.)
On trouvera sur Mediapart :
Et quelques-uns de ses rares commentaires d'abonnée :
“Je suis un écrivain français très connu en France et à l'étranger”, ou une “réaction indignée” à un article du Nouvel Observateur, livrée “au hasard, et à la communauté des lecteurs” dans les commentaires de cette note de veille de Vincent Truffy.
“Nous sommes tous des poètes sud-américains”, ou ses deux premiers commentaires sur ce billet d'Edwy Plenel.
Les Maurice de sa vie, dans un long échange avec Antoine Perraud sur ce billet d'anniversaire.
“J'ai été la première thésarde historique d'Henri Meschonnic”, ou son dernier commentaire sur ce billet de Patrice Beray.
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