Il y a des raisons d’espérer. C’est sûr, on est tristes, on est frustrés, de voir se reproduire cette sinistre affiche de deuxième tour entre l’extrême droite et un libéralisme autoritaire.
Ce qui est mort dimanche soir, c’est la dernière part de désir qu’emporte encore la politique. À moins de trouver désirables le face à face pathétique de Thatcher et Maurras, le défilé d’ici au 24 avril de leurs deux successeurs travesti.e.s.
Si l'assemblée se met à l'applaudir, pour moi, le raffut s'amenuise puis, c'est le silence d'une nuit. Je n’entends plus. C'est un froid. Une fin sombre, une fin muette. Ce billet décrit ma réaction, celle d'un jeune parmi des milliers. Une interprétation personnelle du discours de Jean-Luc Mélenchon au soir du 1er tour.
Les élections se sont soldées par un échec de la gauche, d'autant plus dur que l'écart entre Le Pen et Mélenchon était faible. Les conséquences de la division ont ainsi été mises en lumière. Ce n'est pas pour autant qu'il faut oublier toutes les différences et crier à l'union sans réfléchir, mais il faut s'organiser avant les législatives pour espérer limiter les dégâts du quinquennat à venir.