Alors qu'a été franchi un nouveau cap dans la répression des fêtes libres lors de la free party de Redon du 18-19 juin, où un jeune a été mutilé à vie, un large collectif de musiciens et travailleurs de la culture déplore la criminalisation de la musique et de la culture populaire. « Cette année, non seulement la culture aura été jugée "non essentielle", mais la musique aura été criminalisée jusqu’au grotesque. » Ils et elles appellent « à la multiplication des fêtes libres ».
[Archive] Une blessure de guerre au teknival des musiques interdites, une fête de la musique noyée sous les gaz, et entre les deux, des remontrances contre cette jeunesse qui ne va pas voter. En quelques jours, la bourgeoisie s’est surpassée en crasses. Désinhibée par une période de restrictions des libertés, elle a montré tout son potentiel dans ce qu’elle sait faire de mieux : mépriser, heurter, mater.
Un autre regard posé sur des fêtes éphémères. Une incompréhension face à la violence disproportionnée des forces de l'ordre face à une jeunesse souhaitant se déconfiner. Des actes illégaux effectués par les forces de l'ordre. Quel pays laisse sa jeunesse meurtrie, ensanglantée, effrayée, traumatisée?
Professeur au CHRU de Besançon, il a lancé en janvier 2019 une pétition pour un moratoire sur l’utilisation en maintien de l’ordre des armes dites « sub-létales » et s’engage au côté de blessé.e.s et mutilé.e.s.
Silence ! Notre bar punk du Vieux-Nice a été fermé : trop « bruyant ». Les teufeurs : trop bruyants. Les rapports du GIEC, les écolos alarmistes : trop bruyants. Tandis que le fascisme monte et que des mégafeux ravagent le monde, rien ne doit venir brusquer le silence assourdissant des pantoufles qui s’étend dans tout le pays. Mais parviendront-ils vraiment à nous faire fermer nos gueules ?