Pour François Baroin, «la France ne peut pas accueillir durablement et dans des bonnes conditions les réfugiés syriens». C'est ce qu'on peut conclure des déclarations du Président de l’Association des maires de France.
«Je ne le ferai pas à Troyes pour la simple et bonne raison que je suis en surcapacité à l’échelle régionale des centres d’accueil des demandeurs d’asile, qui sont aujourd’hui sur-occupés depuis des mois et des mois». Le maire de Troyes, qui a la responsabilité, par ses fonctions nationales de rassembler les maires de France, fait ainsi écho au mot d'ordre de la Sarkozie, aux déclarations des Morano ou Estrosi.
Comment peut-on s'engager ainsi dans le rejet des populations cherchant en Europe le refuge face à la guerre, aux violences et à la misère? Qu'est-ce qui aurait de pire dans «les conditions d’accueil en France» que ce que ces populations vivement actuellement? C'est la solidarité de l'exclusion qui prône le Président des Maires, François Baroin, auprès de tous les premiers élus des communes de France.
Michel et François Baroin
Au-delà de l'ignominie d'une telle déclaration et prise de position, c'est un coup d'indignation que je souhaite marquer ici. J'ai consacré un billet au livre d'Alain Baroin, sur son frère Michel, père de l'actuel Maire de Troyes. Certes, les fils ne sont pas «obligés» de suivre les pas de leurs pères. J'ai pu constater l'humanisme et l'altruisme de Michel Baroin (1930-1987), auquel son fils répond par le refus de solidarité dans sa bonne ville de Troyes, avec des déclarations d'opportunisme politique pour justifier les positions de l'UMP-Les Républicains.
http://blogs.mediapart.fr/blog/arthur-porto/230409/le-livre-du-grand-frere