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Billet de blog 26 mars 2013

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Attaqué, Roland Ries se rebiffe

Conseil municipal exceptionnel, lundi 25 mars à Strasbourg. Le rappel, ici sur Mediapart, par Mathilde Mathieu, des possibles déboires juridiques aux conclusions hasardeuses, à la réflexion peut-être « innocemment » coupables, portant sur des passations de marchés de façon contestée, illégales pour les uns (la justice, saisie depuis plus d’un an, n’a encore rien dit ), légales selon d’autres juristes sollicités, légitimes et  même louables pour d’autres, un peu aficionados tout de même. Agitation garantie.

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Conseil municipal exceptionnel, lundi 25 mars à Strasbourg. Le rappel, ici sur Mediapart, par Mathilde Mathieu, des possibles déboires juridiques aux conclusions hasardeuses, à la réflexion peut-être « innocemment » coupables, portant sur des passations de marchés de façon contestée, illégales pour les uns (la justice, saisie depuis plus d’un an, n’a encore rien dit ), légales selon d’autres juristes sollicités, légitimes et  même louables pour d’autres, un peu aficionados tout de même. Agitation garantie.

Mediapart est cité en référence, avec beaucoup de bienveillance par certains, un peu moins par d’autres, c’est selon, évidemment. On y sait pourtant qu’il est indispensable et noble d’informer et qu’il appartient à chacun de juger de la gravité ou de l’insignifiance de ce qui est acquis  pour l’heure. 

La droite qui a perdu la ville par la défaite de la sénatrice Fabienne Keller, un peu grâce à celui qui l’avait fait reine (Robert Grossmann, baron en gaullisme), réagit violemment, avec des coups portés contre sa cible naturelle mais en la circonstance fragilisée.

« Nous sommes à l’aube d’une campagne électorale, c‘est normal », dit le sénateur-maire Roland Ries, élu en 2008 et ici « mis en cause » numéro 1, serein, en apparence en tout cas. « Ce sera une campagne sale, comme ce soir » prévient un de ses colistiers.

La première en France cache bien des implicites.

Oui, elle a démarré la bagarre pour 2014. Les couteaux, affutés pour la campagne en vue de la création de la Région d’Alsace (référendum le 7 avril, cf notre édition Une première en France : la collectivité unique d'Alsace) par la fusion des deux départements qui la composent, en sont sans doute devenus plus tranchants au Conseil Municipal de Strasbourg où ces propos ont été tenus hier.

Près de huit heures de séance avec, au beau milieu, cette menace obsédante qui pèse sur le premier magistrat, nœud médiatique de toutes les attentions dans un débat dont l’essentiel concernait pourtant la vie de nos collectivités territoriales sur tout le territoire. Ici particulièrement pour une Communauté de Communes, celle de Strasbourg, le bilan « financier » est fustigé par la Chambre Régionale des Comptes qui pointe particulièrement le « train de vie » de ses employés, du capitaine au plus petit des moussaillons. Grand branle-bas médiatique en introït par indiscrétion. Les syndicats, en écho, agrippés à des acquis que la loi juge excessifs, vont jusqu’à la grève, les propositions de mise en conformité ne satisfaisant pas.

Pourtant, héroïque, car il faut l’être pour aller parler « vrai » aux représentants d’une communauté blessée, dans ces conditions là, c’est Robert Herrmann, premier adjoint au maire, surtout vice-président de la CUS en charge de la gestion des personnels, qui s’y colle. Sale boulot s’il en fut pour un possible candidat à la mairie. L’homme est solide, homme de terrain expérimenté et ses propos loyaux et modérés tranchent avec l’agressivité ambiante. Même la droite lui reconnaît des qualités, c’est dire… que c’est un socialiste presque centriste… mais un vrai socialiste  tout de même. L’Alsace, c’est spécial… et il faudrait, selon mon voisin, de gauche, que certains socialistes, même élus, s’en aperçoivent.

Une droite  pugnace 

Il faut bien une relève pour une équipe perdante sans trop en exclure toute l’ossature.

L’occasion est trop belle dans ce débat  dévoyé.

La perdante de 2008, la sénatrice Fabienne Keller a gagné en beauté, dit mon voisin de droite que je sais connaisseur, mais pas en crédibilité. Comme disait Roland Ries tout à l'heure en langage populaire, « O tempora, o mores », vos voisins ne disent pas toujours ce qu’ils pensent, à gauche pas plus qu’à droite. Syndrome alsacien du « Hans im Schnokeloch ».

Que non ! Anne Schumann, ancienne adjointe centriste de Fabienne Keller, sobre dans le ton mais fermement pugnace, avec une belle voix  grave pourtant mélodieuse, a fignolé un réquisitoire de procureur implacable. Peut-être aurait-elle pu aller moins loin ? Après tout, on se connaît tous, depuis le temps.

Oui, c’est comme si on devait, d’élections en élections, rejouer la même partie avec les mêmes partenaires et qu’on doive immanquablement retrouver les inlassables ou les insatiables. Les nouveaux s’emmerdent et vont au bal…

Bon, même les jeunes ne sont plus si jeunes, des quadras en fin de décennie comme Pascal Mangin par exemple qui est un combattant de premier ordre, intelligent, concret, percutant, souriant parfois, qu’on a vu disputer en « on » avec Alain Fontanel, de son côté, l’espoir N°1 du PS, intelligent, énarque en plus (ce n’est pas incompatible), concret, percutant souriant parfois et, dans ce débat, révélé comme combattant de premier ordre. Avec de la classe ! Quelques cheveux gris dans 7 ans pour tous les deux ?

Dire que le futur maire de Strasbourg n’est peut-être pas encore « imaginé » ! Hors revanche Fabienne vs Roland.

Retour à un vrai centrisme avec l’UDI et son champion  François Loos ? On en parle.

Contre un socialiste fédérateur sérieux. Il y en a, on n’en parle pas .

Antoine Spohr.

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