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Billet de blog 28 octobre 2014

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Rémi Fraisse, une mort « stupide et bête » ? M. Carcenac doit démissionner !

Thierry Carcenac, Président du Conseil général du Tarn : « Mourir pour des idées, c’est une chose, mais c’est quand même relativement stupide et bête ». Une telle phrase, qui fait la Une du quotidien régional La Dépêche, devrait conduire son auteur à la démission de toutes ses responsabilités dans la République, président du conseil général et sénateur.

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Thierry Carcenac, Président du Conseil général du Tarn : « Mourir pour des idées, c’est une chose, mais c’est quand même relativement stupide et bête ». Une telle phrase, qui fait la Une du quotidien régional La Dépêche, devrait conduire son auteur à la démission de toutes ses responsabilités dans la République, président du conseil général et sénateur.

M. Carcenac est un personnage politique, ses paroles engagent la collectivité dont il est l’élu. Qui peut se reconnaître dans une telle déclaration ?

Rémi Fraisse est mort parce qu’il avait des valeurs, qu’elles donnaient du sens à sa vie, des valeurs partagées pour préserver un monde commun et habitable. Il ne s’est pas rendu à Sivens pour mourir pour ses idées. Il y a simplement rencontré la bêtise mortifère d’un projet et de ses promoteurs qui ont oublié ce que peut signifier avoir des valeurs, et même des idées.

Sa mort n’est pas bête, ni relativement ni absolument, elle est scandaleuse. Si scandaleuse que les mots justes semblent manquer au pouvoir, enfermé dans une langue de bois indigne, et dans une condamnation unilatérale de la violence des opposants. Aucun apaisement ne pourra venir sans des mesures qui restituent une légitimité aux valeurs républicaines, et notamment le droit absolu à une égale dignité pour tous. En ce sens M. Carcenac doit être sanctionné.

Le projet de barrage doit être définitivement abandonné et les responsables de ce drame humain identifiés. Il est urgent de réparer les dégâts écologiques déjà considérables, et de récupérer de cette zone pour l’intérêt général. Pour ce faire, il faut écouter toutes celles et ceux qui se sont opposés depuis des mois à ce projet, et qui répètent depuis des mois les critiques contenues dans le rapport d’expertise arrivé trop tard. Ainsi la mémoire de Rémi pourrait être honorée.

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