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Billet de blog 23 janvier 2018

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Une bérézina de médailles aux JO de Paris 2024.

Le sport français se heurte a un vrai paradoxe : alors qu'il doit se mobiliser pour les sportifs du présent et de l'avenir il est contraint, dans les régions de s'occuper prioritairement des publics en difficulté.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

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La génération des futurs champions de 2024 fait du sport aujourd'hui dans les collèges, les lycées, les clubs ou les structures d'entrainement régionales ou locales qui sont souvent aidées pas l'Etat. Et pour briller, cette génération de jeunes français devrait évoluer dans des conditions favorables.

Or, avec les financements 2018 du CNDS pour le sport qui viennent d'être dévoilés, on peut constater que in fine, pour chaque région les crédits attribués aux ligues sportives et à la génération 2024 diminueront de 50% ! 

En effet, les financements de l'Etat sont fléchés en grande partie sur les actions pour les publics en difficultés et les territoires carencés mais peu sur les sportifs pratiquants en club !

Ainsi, tous les lieux d'entrainements ainsi que les entraineurs du niveau local, départemental et régional sont dès aujourd'hui en sursis.

Ils étaient co-financés par l'Etat, les collectivités et le mouvement sportif. Dans certaines régions de France, les collectivités arrêteront elles aussi d'aider ces lieux de détection et de pratique sportive compétitive car leurs aides étaient complémentaires de celles de l'Etat. Elles ne peuvent pas financer la totalité des dépenses.

Ainsi, va s'arrêter un système qui fonctionnait bien car il y avait une répartition et un co-financement Etat, collectivités et ligues régionales.

Parmi les conséquences, la mise en licenciement d'entraineurs ou de cadres sportifs fédéraux est à prévoir (200 au moins sur toute la France). L'arrêt de la carrière de jeunes futurs espoirs doués et motivés aussi (entre 150 et 200)

L'abandon du soutien à la dynamique sportif des clubs par l'Etat est incompréhensible alors que c'est là que se situent les futurs champions de 2024 et que se pratique une forme dynamique de la cohésion sociale.

Et si certains pensent que le CNOSF pourra prendre le relais, ils se trompent : celui ci n'est pas intéressé du tout par les niveaux départementaux et régionaux. Seuls les ors du niveau national l'attire...

Mais un champion nait obligatoirement dans un club et grandit au contact des autres compétiteurs de sa région avant d'arriver au niveau national ou international.

L'oublier est une véritable erreur pour l'avenir du sport français.

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