Vous l'avez compris, je ne parle pas des taux zéro souscrit lors d'un projet immobilier si vous entrez dans les clous, mais bien des taux parfois même négatifs imposés par la BCE. Le but affiché de la Banque Européenne est de soutenir l'économie par l'investissement et la relance pour afficher une inflation autour des 3%, ce qui serait idéal. Dans un premier temps les taux zéro peuvent relancer l'investissement d'entreprises ou surtout les précipiter, mais ceux qui ne sont pas prêts ne le feront pas pour autant. Par contre cela augmentera la valeur des biens et donc inciter fortement la spéculation (je pense même que c'est le but) sachant que ceux ci vont augmenter. C'est tout à fait ce qui se passe dans l'immobilier et quand on passe à 14180€/m2 sur Paris avec une augmentation moyenne de 8% en 1 an, on voit bien l’intérêt pour ceux qui ont de l'argent. Les conséquences sont nombreuses et Paris se verra restructurée pour perdre son identité et son intérêt. Les autres villes verront leur prix grimper encore plus fort. Ces gens là qui investissent dans l'immobilier, ne relancent pas la consommation, ils se servent la plupart du temps et partent où l'herbe est plus verte et surtout sans impôts.
Pour ceux qui veulent se loger, c'est autre chose et cela pèsera sur les loyers et ralentira la consommation. Les taux zéro dévaluent la valeur de l'argent et augmentent en même temps la valeur des biens. Cela crée de la déflation et nos salaires ne suivront pas. Non la seule stratégie qui a du sens selon moi, c'est d'augmenter les salaires ce qui relancera l'économie.
Mais on ne peut le faire n'importe comment. L'idéal serait de le faire partout en Europe, mais surtout d'avoir les même salaires. Ensuite il faut créer la taxe carbone pour relocaliser l'économie, et ce n'est qu'un exemple. C'est pas gagné. Je crois vraiment qu'il faut passer par là, par la reconstruction Européenne à 6 ou 10 pays. Repartir sur une feuille blanche. Surtout que ce qui nous pend au nez est la sortie de l'Europe de l'Italie, et si elle sort elle nous emmène avec elle. Il est plus prudent de prendre les devant en préparant sa sortie en exigeant de l'Europe de se soumettre à nos souhaits d'augmentations salariales.
Imaginez une Europe avec une économie basée sur la reconnaissance du travail et donc des salaires avec la bourse qui se rabougrisse d'année en année, des banques de dépos séparées des banques de marché (ce qui permet de laisser crevé une banque de marché en cas de crise). On pourrait parler de valeurs humaines et défendre notre terre et consommer local autant que faire ce peut. Les salaires suffisants pour des cotisations qui financeraient la sécu, la retraite et le chaumage le cas échéant. Le temps nécessaire pour prendre soin de son entourage et cultiver un peu de terre avec les voisins.
Pour ce faire il faut transférer l'argent de la spéculation vers les salaires et les entreprises, parce qu'il n'y a pas de richesse sans création et sans travail. Il faut accompagner le travail et l'investissement entrepreneurial (mais pas les actionnaires. Suivez, j'ai dit pas de spéculation).
Agrandissement : Illustration 2
La BCE essaye de contrôler l'inflation, mais ne peut pas tout, surtout avec les exigences de l'UE. Si les prix du pétrole se mettent à augmenter, cela générera surement de l'inflation et ce n'est qu'un exemple. Une inflation contenue, c'est pas mal, genre 2 ou 3%, mais au ras du sol, c'est dangereux, même si c'est pour alléger le poids des dettes. Tout ce qui est artificiel ne dure jamais et se retourne contre son créateur. Dans tous les domaines comme dans une famille, on ne peut construire sur des mensonges. C'est uniquement pour cela qu'en économie, on génère des crises à longueur de temps par la spéculation QUI FAUSSE TOUT.
L'inflation, j'ai connu dans les années 74, certainement due à la crise pétrolière. Bon j'étais jeune, mais je me souviens qu'il était préférable d'acheter avant que les prix augmentent et les taux de caisse d'épargne tournaient atour des 7% (si je me souvient) avec une inflation de 13.7%. Ça aussi ça n'a pas duré, et puis il fallait se battre pour augmenter les salaires. Avouez qu'on se plaint aujourd'hui avec un livret A à 0.50% et une inflation de 1.1 ou 1.2%. Comme quoi un chiffre donné seul ne montre rien et cacher c'est mentir.
J'ai fait court. Bon c'est vrai, c'est pas gagné (quoi j'l'ai déjà dit ? Pas grave mieux vaut dire une vérité 2 fois que pas du tout, c'est plus honnête), mais on a le droit de rêver. Je ne sais pas s'il y d'autres solutions, mais ce qui est sûre c'est que l'on va vers la déflation, combinée avec les 75% de dette mondiale des Etats, ça va faire mal si l'argent ne vaut plus rien. De plus les épargnants risquent de ne pas être épargnés. En tout cas les taux négatifs, c'est nul !
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