Une disconvergence de vue
Pour Patrick Martin, le président délégué du Medef, le ras-le-bol fiscal est un sentiment intégralement partagé avec les Gilets Jaunes. D'une certaine manière, et compte tenu de l'antériorité du combat du MEDEF, il en revendique la paternité. « N'oublions jamais que les entreprises françaises sont au sein de l'OCDE celles qui supportent le plus d'impôts et de charges pour des résultats dans la sphère publique qui ne paraissent pas toujours optimum » a-t-il ajouté.
Il regrette fortement que le mouvement soit « en partie récupéré, politisé », « son objet détourné ». Le MEDEF, lui, ne fait pas de politique, il est pragmatique et ne connaît que le bilan comptable.
Nous nous débattrons jusqu'au bout
Puisque les entreprises ne sont pas la cible prioritaire des Gilets Jaunes, c'est donc bien le fonctionnement de l’État, du public, qui est visé. Et le MEDEF veut s'impliquer dans la critique du secteur public et éviter les dérapages vers d'autres sujets sans importance.
Car, en s'impliquant directement, Manu prend le risque de l'échec de sa communication et de « ne plus être en mesure de réformer pendant la suite de son quinquennat ». Mais « ce qui nous intéresse ce n'est pas le président, ce n'est pas monsieur Macron, c'est que le pays fonctionne [ et nous rapporte] ».
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François Boulo, l’avocat rouennais qui a la cote chez les Gilets jaunes