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Billet de blog 2 mars 2011

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Au lieu de s’interroger sur la place de la religion, ouvrons un débat sur l’évolution de nos sociétés et de leurs aspirations!

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le débat actuel sur la place de l'islam en France m'indigne et m’afflige. Il m'indigne parce qu'il est utilisé, comme pour le débat sur l'identité nationale, avec une volonté et un calcul politicien, celui de récupérer les voix du Front National et d’assumer les idées conservatrices dans le débat présidentiel.Il m'afflige puisque, comme le fait l'intelligentsia sur tous les sujets contemporains importants, le sujet est effleuré mais jamais réellement débattu et traité.Qu'est ce qu'être musulman en France ou dans le monde? Est-ce les français sont tous chrétiens? Il existe des croyants et pratiquants, a cote des croyants mais peu pratiquants. Nous trouvons aussi des athées dont les parents sont baptisés. Des enfants de parents athées qui rejoignent la religion etc.La diversité de la chrétienneté en France brasse un spectre aussi large que celui de l’islam. Il est certes plus facile de décrire le musulman en France comme un barbu, qui mange de la viande hallal, écoute des prêches ainti-occident tout en rêvant de l'application de la charria comme loi de la république française. Malheureusement le problème est beaucoup plus complexe mais cette description, aussi stéréotypée qu’elle en devient ridicule, est celle véhiculée par les médias et les politologues.Ce type de simplification ressemble à celle de nos dirigeants sur quasiment tous les sujets. Les sujets économiques ne font, bien entendu, pas exceptions.Nous considérons « tous » que la politique économique doit être globale, libérale, financière et faiblement régulée avec une forte compétitivité. Il s'agit la d'une explication aussi stéréotypée que celle dresser pour décrire les musulmans (les chrétiens, les juifs, les banlieusards etc.).Il est important de rappeler l'une des composantes essentielle des libertés. Celle-ci réside dans la liberté de penser différemment. Il y a ceux qui trouvent dans la croyance en dieu une source d'apaisement. D'autres considèrent qu'il est préférable de mettent en œuvre des protections sociales et un système de répartition des richesses plus important au lieu de laisser les inégalités s’installer.Privilégier l'un et asphyxier la pensée de l'autre est une forme de dictature et déni de liberté.Dans un système démocratique, personne ne doit être considéré comme dépositaire d'une vérité seule et immuable. Ainsi fut définie la démocratie. La majorité choisi le système qui gouverne selon les options et modèles de pensée.Cette démocratie si nous la respections devrait nous pousser à nous interroger, nous citoyens du monde, sur les systèmes de nous souhaiterions adopter. Souhaitons-nous un capitalisme féroce, où la seule devise est l'accroissement des richesses, ou un capitalisme respectueux des équilibres écologiques, sociaux et économiques ou un tout autre système à réinventer?Si nous avions la capacité de poser cette question au peuple qui vit (ou subit) la mondialisation (c'est a dire, nous les 6 milliards d'habitants de la planète bleue) quelle serait notre réponse? Serions-nous d'accord avec le fonctionnement actuel des politiques et de la gestion Economique? Serions-nous d'accord avec la façon avec laquelle fonctionnent les échanges commerciaux, financiers etc.?Ces questions seules une convention des nations ou les peuples seraient représentés directement peut y répondre. Cette convention ne doit pas être un club de dirigeant dont la grande majorité n’est pas élu (par exemple la Chine) ou ne représente par les aspirations de leurs peuples (compte tenu des records de défections et d’opinions défavorables).Peut être que devant les crises actuelles, et les soulèvements des jeunesses du monde entier (y compris celles des pays non arabes telles que la Chine ou la Grèce contre le modèle actuel) il est nécessaire de mettre en œuvre une profonde reforme de l'ONU pour que l'expression de tous les peuples par un suffrage direct (sans l’intermédiaire de tel ou tel fonctionnement national qui peut être trompeur) soit effective. L'ONU se transformerait alors en un parlement mondial qui aura pour rôle de garantir la survie de notre espère vis a vis des crises écologiques à venir. Ce nouveau parlement aurait alors toute légitimité pour décider d'intervenir dans tous les conflits armés quels qu'ils soient. La vie n'a pas de prix! Respectons-la! Chaque mort provoqué par l'homme est un gâchis pour l'humanité. Au lieu du débat sur les religions, gardons la laïcité, telle quelle est, retrouvons les valeurs humanistes de la république (celles-ci sont communes à toutes les religions) et cherchons à les mettre en pratique au lieu de nous concentrer sur les lieux de cultes et sur les clivages en poussant les musulmans vers le communautarisme. Par contre ouvrons urgemment un débat sur les inégalités et les nouvelles aspirations de nos sociétés. La déconnexion entre le pouvoir et la réalité sociétale et aussi importante que celle entre l’économie virtuelle et l’économie réelle. Un jour ce décalage devra se réduire. Anticipons pour ne pas gérer la crise politique dans la même urgence que la crise financière et économique.Amitié et fraternité chers lecteurs

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