Le lendemain de la Révolution du Jasmin tous les commentateurs s’interrogeaient sur le « risque » de contagion au Monde Arabe, à l’Afrique du Nord et aux pays du Moyen-Orient.Les commentaires sont mitigés. Ils parlent du risque de voir l’émergence de gouvernements religieux ou islamistes. Ces mêmes commentateurs ne s’interrogent pas sur les raisons qui ont poussé l’extrémisme à éclore. Les mouvements islamistes constituent pour les peuples arabes une nouvelle forme de dictature (réduction des libertés individuelles, inégalité homme-femme etc.). Ils constituent aussi un moyen pour les régimes actuels de se maintenir au pouvoir en tant que rempart contre l’Islamisme et le Terrorisme.Nous avons remarqué que la révolution tunisienne a été menée par des hommes et des femmes qui voulaient leur liberté. Nous pouvons mal imaginer ces mêmes personnes accepter de se mettre sous une nouvelle dictature.Les révolutions et soulèvements actuels dans les pays arabes sont une suite logique aux mouvements de libéralisation du colonialisme qui ont débuté dans les années 50. Les dirigeants arabes ont volé l’indépendance de leurs peuples en mettant leurs citoyens sous la pression de monarchies sans partages, de régimes dictatoriaux ou militaires. Ces dirigeants ont mis en œuvre un nouveau protectorat qu’ils ont imposé par la religion, par la force, ou par la corruption des élites. Les régimes arabes ont utilisé les mêmes systèmes que ceux qu’avaient utilisés les colonisateurs pour maintenir les peuples sous leurs dominations.Nous assistons avec la révolution qui s’est déroulé en Tunisie à la reprise en main des tunisiens de leur indépendance. Les Tunisiens ont montré au monde Arabe qu’environ 60 ans après la décolonisation, le temps était venu pour le peuple de prendre son destin en main.Cette reprise en main du destin des peuples arabes sera laïque ou ne sera pas. Les tunisiens et les peuples arabes ont suffisamment souffert du manque de liberté (expression, violences faites aux femmes, égalité de toutes les classes sociales etc.) pour accepter de porter au pouvoir des mouvements islamistes encore plus dictatoriaux et qui justifie cette dictature par une lecture coranique. Les peuples arabes sont informés de la censure, du mépris de la dignité humaine et des crimes d’opinions en Iran.A titre d’exemple, la Révolution Tunisienne a été laïque. Elle a été menée par des femmes et des hommes aspirant pour la liberté, indignés par un pouvoir sans partage qui écrasait la majorité pour garder les privilèges de certaines élites (généralement une élite tribale). Il parait surprenant que ces mêmes femmes et hommes accepte de se mettre sous la dictature de religieux.Nous assistons aujourd’hui au soulèvement du peuple Egyptien contre Hosni Moubarak. Nous assistons aussi à des actions de révolte partout dans les pays arabes.Mr. Moubarak partira. Le Roi Mohamed VI, le Colonel Kadhafi, le Roi Adbellah, les Princes des Emirats Arabes Unis partiront sous l’effet de ces actions, ce n’est qu’une question de temps.N’oublions pas que ces peuples sont les descendants de Gamel Abdenacer, Mehdi Ben Barka, de l’Emir Abdelkader etc. Cet héritage leur donnera l’énergie de se débarrasser de la dictature actuelle et les préservera de l’obscurantisme de l’Islamisme Wahhabite. Les peuples arabes sont sur le chemin de la démocratie et d’une libéralisation du colonialisme.Les dirigeants arabes sont face à un choix Churchillien : « entre le déshonneur et la guerre ». Ils peuvent choir de démissionner ou d’abdiquer pour organiser la transition démocratique effective. Les peuples accepteraient alors de leur pardonner leurs crimes. Par contre, s’ils choisissent d’écraser les soulèvements populaires par les armes, ils devraient accepter ce que disait Winston Churchill « vous aviez le choix entre le déshonneur et la guerre, vous avez choisi le déshonneur vous aurez la guerre ! »Amitiés et fraternité chers lecteurs.
Billet de blog 26 janvier 2011
Les dirigeants arabes ont "le choix entre le déshonneur et la guerre"...
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