Chacun son tour. Après la Droite française qualifiée de ce terme dans les années 80, la Gauche française en 2018 serait-elle devenue à son tour la plus bête du Monde ? Probablement pas encore mais elle devrait y parvenir...A Droite, selon le principe " qui se ressemble s'assemble ", la situation s'éclaircit, l'élagage est en cours : l'aile dure de LR va rejoindre le FN sans prendre la peine de se boucher les narines; l'aile modérée LR elle, mélangera ses chromosomes avec LREM . Le LR résiduel ( comme le P.S.) naviguera à vue en cherchant des opportunités pour survivre. Une espèce de fédération d'une certaine Droite et du Centre en somme. La droite a gagné la bataille des idées -comme on dit- et surfe sur l'idéologie économique dominante et sûre d'elle-même: le libéralisme mortifère. Les élections entérinent cette situation d'autant qu' une partie des citoyens a lâché prise et regarde le cirque médiatico-politique d' un air désabusé voire blasé. Désintérêt et laisser-faire. J'm'en foutisme mais que faire d'autre ?
La Gauche donc. Qu'en reste t-il ? Où est-elle ? Qui est-elle ? Que dit-elle ? Est-elle audible ? Quel est son message ? Quel espoir porte t-elle ? Qui sont ses leaders ? Sont-ils crédibles et sont-ils force d'entraînement ?. Trop de questions. Oui, on peut citer des noms, des mouvements, des partis. Quelques coups de gueule, des indignations, des manifestations plus ou moins suivies, des défilés communs mais chacun de son côté. Et surtout des voix discordantes et des stratégies différentes, des volontés d'hégémonie, tout un salmigondis avec des effets dévastateurs pour la partie de la population qui pourrait se retrouver sur quelques valeurs communes et des objectifs partagés: la devise républicaine, la solidarité, une volonté de répartition équitable "des fruits du progrès", l'amélioration des conditions de travail, le souci (essentiel) écologique Non exhaustif. Le libéralisme économique désintégrateur, arme de destruction massive, n'en fait pas partie.
Donc aujourd'hui, les "forces" politiques de Gauche bougent encore, mais d'élan mobilisateur point. Alors le changement ? Si le Politique échoue, si la Gauche continue à ne pas chercher le plus grand dénominateur commun, les mouvements sociaux peuvent prendre le relais. Les syndicats et les mouvements de lutte devant, les partis politiques de gauche derrière. Sans exclusion ...Les syndicats ne doivent pas se cacher derrière leur autonomie, leur indépendance. La courroie de transmission, c'est du passé. Ils sont les seuls aujourd'hui à avoir la capacité en lien avec les étudiants, à agglomérer les mécontentements, à faire douter la république macronienne, à ébaucher les contours d'un projet qui lui sera politique, à ordonner ce qui est confus et à rassembler pour donner consistance à ce qui est diffus dans la Société. En attendant une Gauche moins bête nous pouvons réaliser un geste citoyen et solidaire, abonder à la cagnotte des cheminots: https://www.leetchi.com/fr/Cagnotte/31978353/a8a95db7