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Billet de blog 12 septembre 2024

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RIO / Le MPRJ classe la plainte contre Carlos Bolsonaro et accuse ... ses assistants

Mascarade d'un parquet larbin. Dans l'affaire de la soustraction de salaires qui s'est produite 16 ans durant dans le cabinet du conseiller municipal Carlos Bolsonaro, le procureur -ami de Flavio Bolsonaro- l'épargne et accuse, le 5/9, sept de ses assistants. L'architecture des détournements attribue la responsabilité de l'organisation criminelle au chef de cab de C. B., Jorge Fernandes.

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Illustration 1
Carlos Bolsonaro, surnommé Pitbull, conseiller municipal de Rio de Janeiro, sans discontinuer, depuis 2000. © DR

L'enquête sur le système de "rachadinha" dans le cabinet du conseiller Carlos Bolsonaro a commencé en juillet 2019. Et pourtant, en septembre 2024, le parquet carioca a décidé de pointer ... seulement la culpabilité des assistants de ce fils de Jair Bolsonaro. Tout le dossier d'accusation contre celui qui a le surnom de "Pitbull" est classé sans suite.
   

Carlos Bolsonaro faisait l'objet d'une enquête en tant que chef d'une organisation criminelle qui opérait au sein de son cabinet et qui obligeait les fonctionnaires, qui travaillaient ou bien qui ne travaillaient pas, à restituer la majeure partie de leur salaire. L'enquête a été lancée en 2019 après qu'un rapport de l'hebdomadaire Época - qui n'existe plus en 2024 - a même révélé des enregistrements audio d'aveux d'anciens employés de Carlos Bolsonaro concernant le système de fraudes mis en place.
  

Depuis 2019, l'affaire concernant le cabinet de Carlos Bolsonaro a été dans plusieurs instances au sein du ministère public de Rio de Janeiro, et le procureur Alexandre Murilo Graça ne travaille sur ce dossier que depuis 2021. Ce procureur Alexandre Murilo Graça, le samedi 22 janvier 2022, était présent à la soirée privée - 150 invités - pour le 43e anniversaire de l'avocate de Flavio Bolsonaro, Luciana Pires, qui s'est déroulée au Iate Clube, à Rio de Janeiro (photographie ICI).
  
Le ministère public de Rio de Janeiro (MPRJ) a déclaré dans la plainte que « les preuves produites n'ont pu que démontrer le flux financier entre ces accusés ». Donc, le procureur n'a pas tenu compte des paiements effectués par Jorge Luiz Fernandes à Jair Bolsonaro et à Michelle Bolsonaro au cours de la période visée par l'enquête.
   
Selon la plainte, le système criminel s'est déroulé entre juin 2005 et décembre 2021 dans le cabinet de Carlos Bolsonaro - c'est-à-dire depuis le début de son premier mandat de conseiller municipal.


 
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" La famille Bolsonaro retirait toujours, en espèces, tous ses salaires "  (9 juillet 2024)

Illustration 2
Jorge Luiz Fernandes, dit "Jorge gros crapaud", chef de cabinet du conseiller municipal Carlos Bolsonaro. (nous n'avons trouvé d'autres photos de JLF sur le web) © DR

La plainte du MPRJ souligne que depuis leur nomination, les assistants de Carlos Bolsonaro ont transmis la quasi-totalité de leurs salaires à Jorge Luiz Fernandes (photo ci-contre). L'acte d'accusation souligne que Jorge Fernandes était le chef du groupe et qu'il utilisait un compte bancaire spécifique pour gérer les fonds détournés. Le ministère public de Rio de Janeiro a - osé - soutenir devant le tribunal qu'il n'y avait aucune preuve d'une quelconque circulation d'argent sur les comptes bancaires ou des versements de Carlos Bolsonaro.
  
Pour le parquet carioca, la tête du système était Jorge Luiz Fernandes, qui a créé une véritable « organisation criminelle » et a reçu une partie de l'argent des autres accusés. « C'était un ami de la famille Bolsonaro, ayant été nommé au poste de conseiller en 2001 dans le cabinet de Carlos. À partir de 2018, il est devenu son chef de cabinet », précise le parquet.
  
Selon le rapport du Laboratoire technologique de lutte contre la corruption et le blanchiment d'argent du MPRJ, Jorge Luiz Fernandes a reçu 2 millions de R$ (400.000 US$) sur des comptes bancaires appartenant à des employés du cabinet de Carlos Bolsonaro. En outre, le document souligne que le chef de cabinet de Carlos Bolsonaro a effectué 858 retraits d'un montant total supérieur à 500 R$ (100 US$) entre 2005 et 2021.
  
Les six autres personnes, dénoncées par le procureur Alexandre Murilo Graça, étaient chargées de « recevoir et transmettre une partie de l'argent reçu à Jorge Fernandes ». Ils ont transféré 1,9 million de R$ à leur chef de cabinet, Jorge Luiz Fernandes.

Illustration 3
Regina Célia Sobral Fernandes © Reproduction / TV Globo

C'est Regina Célia Sobral Fernandes qui a transféré le plus d'argent à son mari Jorge Luiz Fernandes : 814.000 R$ (163.000 US$) au cours de cette période. Alexander Florindo Baptista Júnior a transféré 222.322 R$ entre 2014 et 2018, et a reçu 44.100 R$ de la part de Jorge Luiz Fernandes. La nommée Juciara da Conceição Raimundo da Cunha a donné à Jorge Fernandes un montant de 647.115 R$ entre 2007 et 2018. Et elle a reçu 104.027 R$ de sa part. Thiago Medeiros da Silva a transféré 52.800 R$ (10.500 US$) à son chef de cabinet. Et a reçu 1.360 R$ (270 US$). José Francisco dos Santos a transféré 44.590 R$ et a reçu 14.100 R$ de Jorge Fernandes. Andrea Cristina da Cruz Martins a, elle, viré 112.980 R$ (23.000 US$) au chef de cabinet, soit la quasi-totalité du montant qu'elle a reçu pendant la période où elle a travaillé.

Illustration 4
Le procureur du MPRJ, Alexandre Murilo Graça, qui a jugé la plainte contre Carlos Bolsonaro, est ami de ... Flavio Bolsonaro. © DR

Dans la décision, scandaleuse à nos yeux, de classer l'enquête contre Carlos Bolsonaro, le procureur Alexandre Murilo Graça (photo ci-contre) déclare pourtant qu'« il existe des preuves solides que certaines personnes nommées à des postes dans le cabinet [de Carlos Bolsonaro] ne les ont pas occupés, car elles vivaient dans des endroits très éloignés ou avaient d'autres activités professionnelles pendant la même période où elles étaient dans la fonction publique ». Cependant, selon ce procureur, qui est du TJRJ, il n'y a infraction pénale que lorsqu'il est prouvé que les serviteurs (fantômes ou non) du bureau reversent le salaire (ou une partie de celui-ci) au parlementaire ou à un supérieur hiérarchique.
Pour le procureur Graça, si seule l'existence d'employés fantômes est établie, il s'agit d'un acte d'improbité administrative, qui devrait faire l'objet d'une enquête et de poursuites dans la sphère civile - et non dans la sphère pénale. « Toutefois, le fait que ces personnes ne se soient pas présentées au bureau pour travailler et, par conséquent, n'aient pas fourni le service public, peut constituer un acte d'improbité administrative, qui doit être examiné dans la sphère judiciaire appropriée (responsabilité civile), car il peut s'agir d'un comportement contraire à la morale administrative, un acte notoire extrêmement antisocial et répréhensible », lit-on dans un extrait du texte.

 
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 Sources : ICL Noticiais, divers et TV GloboNews

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