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Billet de blog 4 janv. 2019

BRIGITTE MARTIN YAM
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Dans nos vies compartimentées, le médical et le politique sont liés

Tchernobyl après une médication trop forte en fluor dans la petite enfance ont fait de moi une "addict" à la thyroxine. L'affaire actuelle du Levothyrox est dans la droite ligne du déni des années 80. Réveillons notre pouvoir de citoyenne et de citoyen pour mettre en oeuvre des alternatives !

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Dans nos vies compartimentées, le médical et le politique appartiennent à deux systèmes indépendants. Et pourtant !

Née pendant l’époque faste des trente glorieuses et dans le mythe de la toute-puissance du progrès, j’ai reçu de trop grosses doses de fluor dans ma petite enfance. La fluorose a fait du dentiste le compagnon de mon enfance et a fragilisé mon système osseux. Ensuite, Tchernobyl a entériné l’hypothyroïdie et je suis « addict » au Levothyrox depuis la fin des années 80. Les soucis osseux ont amené une maladie rare, auto-immune, à la cheville ; maladie récidivante que j’ai réussi à contenir pendant 28 ans.

En effet, j’ai retrouvé un équilibre de santé physique et psycho-somatique en profitant des médecines alternatives et allopathique. La pratique du Hatha Yoga a été mon fil rouge et j’ai trouvé dans l’Ayurveda, une cohérence dès lors que j’ai pu comprendre cette médecine comme un système global et que je l’ai adaptée « ici et maintenant » dans ma façon de m’alimenter. S’habituer à manger sans gluten, suivre attentivement les changements saisonniers de manière à faciliter le travail d’adaptation de la thyroïde et gérer le stress autant que possible, tout cela est facile dès que l’on en comprend les bénéfices.

Il reste en moi un état de colère qui n’est supportable que lorsqu’elle s’exprime de manière constructive et dans la transmission. Et c’est pourquoi, aujourd’hui, j’écris ce blog.

Ma colère est en effet toujours vivace contre les décisions politiques qui nous ont fait croire que la pollution radio-active ne nous avait pas atteints lors de l'explosion de Tchernobyl. Ce déni reste à l’oeuvre dans l’affaire de la « nouvelle formule » de 2017 du Levothyrox. Le retour à l’ancienne formule qui avait fonctionné depuis plusieurs décades, promis par la  ministre en octobre 2017, n’est toujours pas effectif.

J’ai pris cette « nouvelle formule » à partir de juin 2017. Fin août, mes articulations étaient tellement douloureuses que je ne pouvais plus me servir de mes mains, pas même écrire ! J’habite un désert médical. Je me suis débrouillée par correspondance pour dénicher une ordonnance d’un médicament capable de se substituer à ce poison. Cependant, le dérèglement s’était mis en place et la maladie auto-immune a récidivé. Aujourd’hui, je marche avec une canne.

Je souhaite faire comprendre à quel point il est nécessaire :

  • de trouver au plus tôt une alternative à l’énergie nucléaire et de favoriser les fournisseurs d’énergie alternative ;
  • d’éviter les pollutions issues des perturbateurs endocriniens ;
  • de favoriser l’accès à une alimentation saine pour tous, issue d’un modèle agricole harmonieux avec les cycles de la nature et respectueux de tous les animaux qui partagent avec nous cette planète, du ver de terre à la baleine ;
  • de favoriser l’accès à une médecine globale, qui mise sur l’intelligence du vivant, l’interaction de la personne soignée avec son environnement.

Et ce sont les thèmes que je compte explorer dans ce blog, en l’illustrant des solutions pratiques que j’ai expérimentées.

(à suivre)

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