WuHan est une ville chinoise, ayant reçu 20 milliards d'investissements étranger, un noeud ferroviere et de transit important : l'équivalent au 21ème siècle de la ville de Chicago au début du XXème. Très polluée, provoquant donc des bronchites respiratoires.
Cette mondialisation forcenée des échanges, ce refus de toute frontière, permettant aux employeurs françaises de délocaliser en Asie, licencier du jour au lendemain en France des milliers de salariés en CDI, est un choix assumé de la Bourgeoisie, au milieu des années 70, afin de reconquérir son taux de profit en chute libre. Filer au monde du travail français la pire raclée de son histoire.
Comme écrit Olivier Berruyer sur son blog "Les crises" : dès mercredi prochain, nous aurons 3000 cas de coronavirus.
Et après ? Pourra-t-on, une fois l'épidémie terminée, continuer à croire à la "mondialisation heureuse", recommencer les grosses conneries libérales, ne créant que du malheur?
1)-Jamais, il n'a été aussi urgent de sortir de la zone euro en plan A, de l'OTAN et accords de libre-échange, comme le préconise notre programme du Rassemblement "Le Peuple d'abord"
2)-Jamais il n'a été aussi urgent de restaurer le protectionnisme solidaire avec les pays non alignés. (aussi dans le programme Le Peuple d'abord).
3)-Jamais, il n'a été aussi urgent de débloquer 1 milliard d'euros aux hôpitaux français (pris sur les 120 milliards d'euros d'exonérations. Fiscale et sociale des grands patrons), afin de créer des dizaines de milliers d'emplois de soignants, revaloriser de façon substantielle les salaires des soignants, équiper les services de tout le matériel moderne, dont ils souffrent cruellement,
4)-Jamais, il n'a été aussi urgent de nationaliser les laboratoires de médicaments, afin que la santé ne soit pas une façon cynique de faire du fric sur le dos des malades. Préférer des soins hyper chers, hyper rentables pour le labo, au dépend de la guérison du patient, comme l'explique un prix Nobel de Médecine (aussi dans le programme Le Peuple d'abord).
Jamais, il n'a été aussi urgent de "constituer une enclave de vie économique pacifiée, sans avoir à attendre la grande convergence mondiale"(sic), dixit Frédéric Lordon dans son article : "Qui a peur de la démondialisation ? " du 13 juin 2011, (cf Blog Pompe à phynances du 13 juin 2011). Revenir au contrôle des capitaux, tel qu'il existait avant 1971. Comme dit Jacques Généreux : "en ces temps là, pour sortir de l'argent de France, il fallait prendre son sac à dos, passer par les Alpes par un chemin de traverse, essayer de ne pas se faire pincer par les douaniers, sous peine de faire de la taule sur l'heure" (conférence à Paris du 14 janvier 2009).
Réinventer la Nation n'est pas une vieillerie de l'Histoire : mais au contraire son futur le plus immédiat. Le Général de Gaulle n'a-t-il pas écrit, dans des lignes restées célèbres : "toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France. Le sentiment me l'inspire autant que la raison. Ce qu''il y a en moi d'affectif imagine naturellement la France, telle la Princesse d'un conte de fées, ou la madone des fresques sur les murs, comme vouée à une destinée éminente et exceptionnelle. J'ai d'instinct, l'impression que la providence l'a crée pour des succès achevées ou des malheurs exemplaires". ("Mémoires de guerre", l'Appel, 1954).
Derrière ces paroles fleuries, il y a une intuition très juste, quasi marxiste. La France des "Trente Glorieuses", avec son plein emploi, l'indexation des salaires sur les prix, la perspective pour un ouvrier, que son fils aura une vie plus facile que la sienne a laissé la place, à partir des années 80, coïncidant avec la mondialisation des échanges à une France malheureuse, avec un chômage de masse de 6 millions (DARES) à 9 millions selon nos calculs. Un taux d'augmentation généralisé des salaires : 0. Taux d'augmentation des profits : 6% par an. Jamais l'ascenseur social n'a été aussi freiné qu'aujourd'hui, sans qu'aucun homme politique ne s' émeuve de la chose.
Et tout cela, analyse Jacques Pauwels dans son dernier ouvrage : "Les mythes de l'Histoire moderne", édition investig'action, 2020 :" afin que l'élite des Etats-Unis se trouve "on the top of the world", tout au sommet du monde. Le 1% est aujourd'hui plus riche et plus puissant que jamais auparavant, les 99% plus pauvres et impuissants que jamais" (sic), page 322.
CA NE PEUT ¨PLUS DURER COMME CELA : RESISTANCE !