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Billet de blog 10 mai 2023

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L'abdication démocratique.

D'autres, avant nous, l'avaient prédit !

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Mes chers collègues,

Il m'est arrivé souvent de recommander plus de rigueur dans notre gestion économique.

Mais je ne suis pas résigné, je vous l'avoue, à en faire juge un aréopage européen dans lequel règne un esprit qui est loin d'être le nôtre.

Le projet de marché commun tel qu'il nous est présenté est basé sur le libéralisme classique du XIXe siècle, selon lequel la concurrence pure et simple règle tous les problèmes.

Les initiatives sociales seront-elles encore possibles ? La tendance à l'uniformisation n'implique-t-elle pas que les pays les plus avancés vont se voir interdire, au moins momentanément, de nouveaux progrès sociaux ?

Tout relèvement de salaire ou octroi de nouveaux avantages sociaux n'est-il dès lors, et pour longtemps, exclu pour les ouvriers français ?

L'abdication d'une démocratie peut prendre deux formes, soit le recours à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel, soit la délégation de ces pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle, au nom de la technique, exercera en réalité la puissance politique, car au nom d'une saine économie on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement une "politique", au sens le plus large du mot, nationale et internationale.

Discours de Pierre Mendes-France prononcé à l'Assemblée nationale, le 18 janvier 1957, il y a 66 ans !

Ce texte n'a pas pris une ride.

En mémoire de Georges Kiejman que j'ai eu l'immense plaisir de connaître qui fut l'ami, le confident et le secrétaire personnel de ce très grand Monsieur qu'était Pierre Mendes-France.

Emmanuel Macron, tu es décidément, tout petit.

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