Nous allions en avoir plein les mirettes, le meilleur joueur du monde allait sauver l'honneur national après le déshonneur absolu d'un président et de dirigeants qui avaient participé activement et grassement à la désignation de cette Qatar Strophe. Pour l'occasion et comme dans cette principauté sans principe on ne recule devant aucune dépense pourvu qu'elle soit somptuaire, le fameux référentiel rebondissant que se disputent des jeunes gens riches à millions, aurait dû être en OR. Ne riez pas, les Princes du Pétrole peuvent tout s'offrir à défaut d'une morale.
Mais voilà, la confusion s'est installée dans les esprits tandis que notre vedette a préféré partir à Madrid plutôt que Mourir à Doha ; n'est pas cinéphile qui veut. Le ballon d'Or n'a pas été retenu, faute de pouvoir rebondir sur des pelouses sous lesquelles, les travailleurs disparus achèvent de se décomposer.
Le Ballon dore.
L'argent ne suffit pas même s'il coule sans honte, arrose tous ceux qui tendent la main pour avoir une part du trésor, à Paris comme dans d'autres capitales où les dirigeants sont prêts à toutes les indignités pour recevoir leur part du gâteau. Une petite pensée d'ailleurs pour cet ancien président qui a sa place dans la tribune du Parc des Princes.
Le Ballon dort.
Le football n'est qu'un prétexte. Dans cette principauté, le seul sport qui vaille est la gabegie financière, une discipline sans la moindre règle. Alors, devant le spectacle sportif, les Qataris sommeillent ou bien s'en vont, indifférents à cette farce dont ils n'ont que faire. La communication est claire, l'argent domine le monde sans même prendre la peine de jouer le jeu et de faire semblant de s’intéresser à ce qui n'est qu'une démonstration éclatante de puissance financière.
Le Ballon d'hors
Au-delà de toute moralité, la loi du plus fort est là-bas, la loi du plus riche. Il s'agit de bouter les miséreux, de repousser les pratiques usuelles, bonnes ou discutables, qui accompagnent habituellement ce qui devrait être une fête populaire. L'exclusion met le supporter hors-jeu et hors norme. Ici, la seule loi qui vaille, c'est celle du plus fort.
Là-bas l'on dort
Là-bas, c'est sur des montagnes d'or que les rares bénéficiaires de cette farce, dorment sans le moindre souci de partage et de justice sociale. Se courber devant ces monstres, c'est cracher à la face des esclaves qui ont bâti leurs propres mausolées. C'est du reste l'occupation essentielle de tous nos présidents qui les uns après les autres, se vautrent dans la bassesse pour récolter quelques miettes.
Le Bras long dort.
Le Prince horrifié découvre alors que malgré sa fortune, son pouvoir s'arrête sur la pelouse. Il a eu beau graisser les pattes des dirigeants, s'offrir quelques Présidents corruptibles, la réalité sportive est d'une toute autre nature et son équipe ne parviendra pas à gagner. Le principe de réalité touche parfois ceux qui à longueur de temps insultent le réel. Ce n'est que justice.
Le Ballon d'Or.
Il a pris la tangente n'étant pas sorti de la cuisse de Jupiter, c'est justement ce qui lui a fait une belle jambe. Désormais, l'équipe nationale boîte, ce qui est assez logique pour celle qui représente la patrie des droits humains. Il y a de quoi tousser à propos de cette compétition dont la valeur sportive n'a strictement aucun sens.