Le Centre tricontinental est un centre d’étude, de publication et de formation sur le développement, les rapports Nord-Sud, les enjeux de la mondialisation et les mouvements sociaux en Afrique, Asie et Amérique latine.
Louvain-la-Neuve - Belgique
En mars, plus de 170 organisations internationales – dont le CETRI – ont adressé un courrier au Secrétaire général de l'ONU pour dénoncer son projet de créer un nouvel organe mondial de gouvernance du numérique [1]. Celui-ci risque en effet d’être dominé par les principales multinationales du secteur, au moment même où leur pouvoir économique et politique suscite de plus en plus d’inquiétudes.
Lancées officiellement en janvier 2019, les négociations controversées sur l’e-commerce à l’OMC continuent d’avancer, malgré la pandémie. En décembre 2020, les négociateurs se sont mis d’accord sur un texte consolidé dont le contenu a fuité. Celui-ci confirme les craintes initiales : les pays du Sud ont beaucoup à perdre et pas grand-chose à gagner dans la poursuite de ces négociations.
La violence faite aux femmes n’est pas un problème individuel ou accidentel, elle ne relève pas d’un coup de sang ou d’une dispute qui dégénère. Elle s’inscrit dans un continuum de violence, qui se déploie sans interruption, à toutes les étapes de la vie, dans tous les espaces et sous de multiples formes, au point de finir par apparaître « normale ».
La crise du covid a mis à nu les faiblesses de politiques sanitaires trop dépendantes des importations. Nouveau mot d’ordre en Europe, le principe de « souveraineté sanitaire » progresse aussi dans les pays en développement, premières victimes du nationalisme généré par la course au vaccin, et les conditions d’une production nationale de produits médicaux font l’objet d’une réflexion renouvelée.
Il y a un peu plus d’un an, le 5 août 2019, l’Inde révoquait l’autonomie qui régissait le statut du Cachemire depuis 1947. Cette escalade sans précédent contre le droit à l’autodétermination des Cachemiris s’est accompagnée d’un « siège d’internet » aux conséquences dramatiques, comme le révèle un rapport fouillé de la « Jammu Kashmir Coalition of Civil Society » (JKCCS) [1].
Depuis le 8 juillet dernier, le Kenya négocie officiellement un accord de libre-échange avec les États-Unis, concrétisant un engagement pris en février par le président Uhuru Kenyatta et son homologue américain, Donald Trump. Problème : cet accord compromet les (déjà difficiles) efforts d’intégration régionale et risque à terme de pénaliser l’économie et la population kényanes.
Quatre questions pour amorcer la discussion et décoder plusieurs idées reçues en matière de genre à l’heure du numérique.
Par Aurélie Leroy, chercheuse au CETRI.
Tout le monde ou presque en est convaincu : l’essor économique et social de l’Afrique passera par sa « transformation numérique ». Pourtant, le continent paye déjà un lourd tribut social, économique et surtout environnemental pour le développement de ces technologies. Peut-on imaginer un développement numérique qui soit à la fois équitable et soutenable pour l’Afrique et à l’échelle mondiale ?
Trois mois après la grève des femmes du 8 mars, démonstration est faite avec la crise du covid-19 que le care, l’une des composantes les plus exploitées et les moins valorisées du travail, assuré en grande partie par des femmes, est central pour préserver la vie et favoriser une sortie de crise. Prise de conscience sans lendemain ou fondement d’une action politique ?
Alors que les négociations sur le commerce électronique se poursuivent à l’OMC, les pressions se font de plus en plus fortes pour que les nombreux pays africains qui ne l’ont pas encore fait les rejoignent. L’Afrique a pourtant peu à gagner et beaucoup à perdre dans ces négociations. Et c’est peut-être encore plus le cas pour les pays francophones d’Afrique subsaharienne.