Vous avez déclaré aider votre député de mari depuis des années. Poste qui n’a pourtant jamais été « officialisé ». Vous auriez rédigé des notes, des mémos, des fiches ?
Vous affirmez avoir relu ses discours, les retoucher. Vous l’accompagniez dans ses déplacements, dites-vous. Pour vous, cela constitue un travail qui mériterait salaire. Et quels émoluments !
Même vos enfants auraient perçu des salaires en toute légalité selon votre mari.
Dites-moi, quand vous dînez avec François et que vous partez au lit, êtes-vous également rémunérée ?
Une question Madame « Si on retire tous les actes relevant de l’entraide conjugale entre époux, quel est alors votre taux horaire pour les éventuelles heures de travail restantes ? »
Savez-vous que des femmes – en rentrant le soir – préparent le dîner, repassent, nettoient, aident aux devoirs des enfants. Que gagnent-elles ? 1 500 € de salaire pour nombre d’entre elles et rien pour les tâches partagées avec le conjoint.
Je travaille à l’aide administrative auprès de gens en mal avec l’administration ou avec le français. Je rédige les mémoires de compatriotes retraités. Je corrige des documents. On m’appelle parfois à 23 heures, les jours fériés. Pour quelle rémunération ? Je vous invite à me rencontrer, nous commenterons nos « payes » respectives.
Des bénévoles accomplissent des exploits en faveur des citoyens déshérités. Des Françaises et des Français réalisent des prodiges pour des salaires de misère. À votre avis, comment perçoivent-ils votre rémunération pour du travail que des juges pourraient qualifier de fictif ?
Le résultat de la primaire de droite m’avait donné un peu de baume au cœur, votre François était qualifié, je m’en réjouissais. Enfin un candidat « propre » sans casseroles ! Ça nous changeait des Sarko, Balkany, Dassault, Copé et consorts à la une des journaux pour leurs fraudes fiscales, détournements de fonds et autres chefs d’accusation.
J’ai été verbalisé à 72 km/h sur l’autoroute dans une zone de travaux. J’ai perdu des points et j’ai payé une amende. Personne ne vient à mon aide. Je revenais de passer un bon moment chez un client dont le papa a subi le diktat des Allemands de 1940 à 1945. J’aide ce Monsieur à raconter l’histoire édifiante de son père alsacien pour éveiller la conscience des jeunes générations et leur éviter de tomber dans le piège de la xénophobie, cheval de bataille du FN et d’une partie de la droite.
Madame, votre mari, avec ses armées de conseillers et d’avocats, apparaîtra – c’est probable - innocent aux yeux de la loi, mais il sera toujours coupable d’avoir trompé nombre de Français qui voyaient en lui le candidat irréprochable.
La culpabilité n’est pas que judiciaire. Or, c’est le propre de politiques comme François Fillon, de se faire blanchir par des cohortes d’avocats. C’est dommageable pour notre démocratie. Nos concitoyens ressentent un sentiment d’injustice terrible. Ce ressentiment fausse le jugement et provoque des votes dangereux pour notre démocratie.
Vive la France ; vive la République ; vive les Français honnêtes et généreux.
Christian Dechartres – www.cd-lmdp.fr - http://cd-lmdp.over-blog.fr/
