1er mai pour un syndicalisme internationaliste et altermondialiste
Rapports sociaux mondialisés et solidarité de classe : face au combat classiste, un combat social !
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Le syndicalisme des travailleurs et travailleuses s'inscrit peu ou prou dans un double clivage celui capital/travail dans les lieux de travail-emploi privé ou public et celui en-haut/en-bas, hors lieu de travail, soit classe possédante / peuple 99% , peuple-classe si on veut prendre un langage "altermarxiste" .
Cette inscription dans ces deux types de rapports sociaux se fait au plan global et mondial dans la mesure ou partout dans le monde, pas que dans la nation, les conditions de travail et de vie (logement, services publics, sécurité sociale, libertés, etc) sont malmenées par le capital et-ou les classes sociales possédantes . La conscience de classe de tout syndicaliste digne de ce nom, ne s'arrête donc pas aux frontières de son pays de résidence , qu'il soit très bien ou très peu instruit des réalités de l'exploitation de la force de travail des travailleurs et travailleuses de l'autre côté de la planète. On ne peut tout connaitre concrètement . Il s'agit soit d'une ouverture de conscience solidaire avec ceux et celles d'en-bas (comme on trouve chez les altermondialistes et néo-altermondialistes), soit d'un sentiment d'appartenance de classe transversal et mondial, qui dépasse donc les frontières, un sentiment construit matériellement par des activités diverses de luttes solidaires mais aussi d'appartenance durable à des organisations internationalistes et peu ou prou altermondialistes visant à construire une autre société tant localement qu'au plan continental et mondial : Eco-socialiste par exemple .
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Tout syndicaliste se bat pour la réduction des inégalités diverses aussi bien dans "son" pays de résidence qu'ailleurs dans le monde et partout il va trouver en face de lui (ou de ses camarades dont il est solidaire) des forces du capitalisme financier pour enrichir les riches du 1% d'en-haut au détriment du peuple 99% en-dessous. Le rapport en termes de pourcentages 1% / 99% visent plus à montrer un rapport social de classe - le classisme d'en-haut - qu'un découpage purement scientifique dans toutes les nations de la planète ! On doit à Occupy Wall Sreet d'avoir diffusé le "nous sommes les 99%" en 2011 dans le contexte des révolutions arabes du printemps 2011, révolutions tout à la fois démocratiques et sociales.
La lutte contre le tryptique "privatisation, marchandisation, financiarisation" du néolibéralisme mondialisé ne trouve pas partout les mêmes solutions ou réponses : certains sont pour le combattre par l'appropriation publique mais dans un sens qui bénéficie vraiment à ceux et celles d'en-bas, les 99% , ce qui implique nécessairement des modalités de contrôle des travailleurs-ses, des usagers contre l'autonomisation des dirigeants avec privilèges de caste; d'autres sont pour monter des coopératives et favoriser l'Economie sociale et solidaire (ESS) et protéger les communs. Il y a donc plusieurs trajets pro-émancipation! Les deux modalités peuvent d'ailleurs se combiner de façon variable - selon la taille ou le secteur - mais aucune n'échappe à la lutte de classe ! Jamais ! Vigilance nécessaire.
Comme développé récemment à Moulins et Vichy (1) si les trajets et processus diffèrent selon les continents et les cultures, l'objectif final visé reste bien l'émancipation complète de toute domination et oppression. En ce sens, un autre monde libre, égal et solidaire est nécessaire ! Renvoi ici.
Le syndicalisme est contre le "communautarisme national" qui montre un étranger coupable par xénophobie et racisme que pour mieux cacher le classisme d'en-haut et de la classe capitaliste qui pourtant sont plus nuisibles
Au fil des décennies, le syndicalisme du travail face au capital s'est doté d'un argumentaire anti-sexiste et féministe mais aussi de respect de l'environnement et pro-écologie : là aussi il y a des débats mais çà avance .
On comprendra dès lors que ce syndicalisme, partout menacé par des identitarismes divers et les classes possédantes, soit nécessairement en lutte contre fascisation et fascisme établi ! La fascisation est un processus contraire à llc démocratisation qui vise une démocratie d'émancipation contre la démocratie de dépossession citoyenne ( cf texte précédant )
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Et le rapport droite / gauche ?
Politiquement, être de gauche serait être grosso modo être en phase avec ce syndicalisme multifactoriel non réduit à l'entreprise, mais soucieux d'alliance des classes sociales dominées au sein du peuple-classe 99% par le biais de revendications rassembleuses .
On sait que les droites s'y opposent d'une façon ou d'une autre. Pour elles le social n'est que du caritatif sur fond de lucratif, un appendice du capitalisme dominant et qu'il n'y a pas d'alternative : on poursuit alors la thatchérisation du monde en intensifiant et précarisant le travail , en laissant sans droit les périodes de chômage (vive le NSTS !), en rallongeant sa durée au lieu de le réduire, etc .
Christian Delarue
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Suite d'un précédent texte sur la guerre mondiale est classiste et la riposte est sociale :
1) Altermondialisme : deux conférences de Christian Delarue président du CADTM et ATTAC (comm democratie) à Moulins puis Vichy
Partout dans le monde les vrais syndicalistes et les vrais journalistes sont menacés de différentes manières, pas forcément par atteinte physique. Mais dans certaines régions c'est un sport de classe : exemple l'Afrique.
cf RFI : Attaquer les syndicats est devenu la mode pour beaucoup de gouvernements