Un peu comme Saint Vincent de Paul qui était aumônier des galères royales pendant qu’il créait les sœurs de la charité, André Comte Sponville assure en France l’aumônerie générale du libéralisme.
A défaut de nous faire essayer directement l’habit de la dictature, le gouvernement en dessine une coupe ajustée selon un modèle libéral chic français très autoritaire. Les évolutions de la législation, du fonctionnement de nos institutions, des modalités de maintien de l’ordre et du débat dans l’espace public, montrent la confection sur mesure d’un patron aux discrets camaïeux kaki
Comment ne pas voir dans le phénomène internet où se côtoient le pire et meilleur, l’amour et la haine, cette même involution, ce même enroulement comme un cyclone, qui donna la vie puis la conscience ?
La bataille politique à venir est encore incertaine mais le maire du Havre ne sera probablement plus là. La coordination des services de l’Etat qu’il assurait sera confiée à un (ou une) chef qui aura senti le vent du boulet et qui sera prêt à trahir si la situation du Président devenait intenable avant les prochaines élections présidentielles.
Pour l’instant c’est un peu le désert des Tartares en Afrique Subsaharienne : on attend l’ennemi, les signes de sa présence se multiplient, l’attaque frontale n’a pas encore eu lieu mais on sait que l’ennemi est là. On redoute un choc qui sera meurtrier. L’OMS l’annonce, nous n’en serions qu’à des prémices qui durent, comme une drôle de guerre.
On observe déjà les nouveaux clercs de la religion d’un monde sans alternative à la croissance économique veulent limiter les libertés et les droits. Cette fois ci au nom de la sécurité et de la défense du dogme économique qui ne pourra être remis en cause.
Malgré la décision de l’Eurogroupe du 9 avril qui donne du répit, la grave déficience immunitaire de solidarité entre les États membres peut toujours emporter le traité de Rome âgé de 63 ans seulement.
Cet homme est un phénomène. D’abord au sens traditionnel « quel sacré phénomène » et c’est vrai qu’il vaut le détour, mais surtout au sens que la philosophie donne à ce mot : ce qui apparait à nos sens. Or, depuis Kant, on sait que ce qui apparaît n’est pas nécessairement la réalité en soi. Dans un petit exercice de réduction phénoménologique décrivons ce qui est apparu.