On apprend que le joueur de baballe, Zlatan Ibrahimovic, vedette du PSG, a trouvé à se loger au cœur de Paris, dans le 16ème arrondissement, en louant trois appartements contigus pour un loyer mensuel de 30 000 euros. Le bien comprend également un parking souterrain de cinq places, où le footballeur pourra garer ses bolides, dont une Ferrari 458 Italia.
Nous connaissons les frasques des vedettes du ballon rond. Hormis quelques consciences engagées, comme Socrates, au Brésil ou Cantona, en France, la majorité des footballeurs n'ont que trois passions : le fric, les bagnoles et les femmes. La preuve étant faite qu'être issu d'un milieu modeste et connaître la fortune, grâce au ballon rond ou autre chose ne rend ni généreux ni brillant.
Mais il y a bien plus intéressant dans cette affaire. « On » nous explique que les 600 m2 ne seront pas tous utilisés par la famille Ibrahimovic. La location des trois appartements et l'ascenseur privatif lui permettront de s'isoler des autres occupants de l'immeuble, qui ne sont pourtant pas des pue-la-sueur supporters du PSG. Une sorte d'enfermement. Le privilégié veut se protéger du vulgum pecus. La « fête des voisins » ce n'est pas l'affaire de Zlatan.
Les très riches s'enferment dans des ghettos dorés. La villa Montmorency et les propriétés pour vieux fortunés du sud de la France, avec enceintes fortifiées et postes de garde en sont des exemples frappants.
Nous sommes en République et au 21ème siècle. Mais la classe dominante et ceux qui lui sont redevables recréent le modèle féodal du château fort. À mettre en miroir avec nos banlieues « z'en difficultés », ghettos d'un autre genre...