C’est un petit autel de carrefour. En balinais, on dit un pelinggih.
Un petit autel sans prétention pour les offrandes et pour des prières parfois, celle d’un pemangku, prêtre « ordinaire » attaché à un temple précis, ou celle d’un dukun, sorcier et guérisseur du village.
Des deux petites ombrelles, la noire représente Vishnu, dit le Préservateur, qui règne au nord. C’est l’un des trois grands dieux de la trinité. L’ombrelle blanche symbolise Dewa Iswara, le dieu Iswara qui règne sur le nord-est. Toutes deux couvrent le minuscule autel, couvert de rouge, comme il se doit. Les ombrelles et autres parapluies viennent aussi couvrir et protéger les dépouilles de défunts attendant leur crémation.
Pelinggih auspicieux coeur des quatre points cardinaux, mais lieux aussi parfois d’accidents, lesquels comme il se doit appellent des cérémonies du bord des routes comme on le verra très bientôt.

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A Bali, rien n’est simple, tout fait sens.