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Billet de blog 5 juillet 2021

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JUSTE UNE IMAGE DE BALI (11) : LES DEUX FONT LA PAIRE

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

20.06.2021, 18h. Près du palais royal aquatique de Taman Ujung, au carrefour de la route menant à Bukit. 

La nuit tombe si brusquement.

Ngulapin, c’est le nom de la cérémonie la plus réduite à laquelle on puisse assister à Bali. Ils sont tous deux pemangku, prêtres attachés à une « paroisse » et le plus souvent mari et femme.

Un léger doute cependant : si lui porte comme il convient un ensemble immaculé, elle déroge à la règle. Renseignement pris, le doute est confirmé : elle joue ici le rôle de simple assistante. Les codes vestimentaires, qu’il faut absolument respecter sous peine d’offense, s’avèrent d’une complexité infinie. Il ne viendrait l’idée à personne d’enfreindre la loi.

Illustration 1
20.06.2021, 18h. Près du palais royal aquatique de Taman Ujung, province de Karangasem © Claude Hudelot

Lui officie avec grâce, amples gestes dans la lumière des phares de « motors », prière récitée sur fond musical enregistré sur K7 ; elle prépare les offrandes et veille à la circulation en agitant le bras de temps en temps : « hati hati », attention...

De sa main gauche, il agite une clochette en argent de toute beauté tandis qu’il parfume d’encens les offrandes. A sa droite, dans le panier rouge, deux petites bouteilles d’eau sacrale sans laquelle le rite ne vaut rien, une eau qu’il est allé quérir chez un prêtre « supérieur », un pedanda, de la caste des brahmanes. (Ils seraient tout au plus 300 ou 400 dans toute l’île).

Et quant à cette chevelure végétale, que le pemangku maniera plus tard avec toute la componction qu’il sied, elle va de pair avec l’aspersion de l’eau sacrale sur la tête des croyants. Ou dans l’air du crépuscule, puisque tout ici est affaire de forme et de respect de la tradition. Un acte nommé lis.

Mais vers qui vont ces prières ? Mystère.

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