Après cette victoire, une foule de gens est sortie dans la rue, dansant, chantant la Marseillaise, s'embrassant. Ce soir-là, « tout le monde il était beau, tout le monde il était gentil ». Le moral est revenu.
Même Macron, notre "Superman" national, présent à cet événement, a sauté de joie comme un gamin. Mais il a fait la sourde oreille lorsqu'une journaliste lui a posé la question fatale, au sujet de ces milliers d'ouvriers immigrés devenus esclaves sur les chantiers de la mort.
Plus de 7000 ouvriers y sont décédés, ces ouvriers à qui on avaient confisqué les passeports, qui ne recevaient pas de salaires, et qui vivaient dans des conditions plus que misérables.
Personnellement, je n'arrive pas à me réjouir de cette victoire, car c'est grâce à ces immigrés exploités, et pour certains décédés, que ce stade construit dans des conditions extrêmes a pu voir le jour et voir gagner les Français.
Mais Superman a quand même répondu qu'il fallait « profiter du moment présent » et qu'il était fier de ces footballeurs. Ces joueurs qui touchent un salaire exorbitant, et qui s'en mettront encore plus dans les poches à la fin de ce match.
Il n' y a bien que de cela que l'on peut être fier en France. Entre les hôpitaux, les urgences, la pédiatrie en alerte rouge, les diverses associations, les Restos du Coeur, le Secours Populaire, Emmaüs qui alerte sur les manques de moyens, des hommes, des femmes, des enfants qui dorment encore dans les rues malgré une augmentation de places de mise à l'abri... De manque de moyens dans l'éducation nationale, qui va supprimer 1165 postes en 2023... De la pauvreté, qui s'étend sur le territoire, et qui concerne aussi bien les jeunes, que les personnes âgées, de celles et ceux, qu'on ne voit plus , qu'on ne veut plus entendre, et j'en passe, car il y a trop à dire.
Alors, Superman qui veut sauver le monde et qui a cru que Poutine allait l'écouter lors de ses interventions sur un éventuel arrêt de cette guerre en Ukraine qui n'est pas prête de s'arrêter, ouvre les yeux, regarde autour de toi, la France que tu gouvernes va mal, si mal.
Et, personnellement, cela me fait une belle jambe, que les Bleus gagnent ou pas , je m'inquiète plutôt pour mes factures de gaz à venir, car il fait froid, très froid.