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Billet de blog 10 octobre 2011

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des socialistes 19 :"le vote pour Aubry dimanche prochain : un vote de confirmation"

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Le vote pour Aubry dimanche prochain : un vote de confirmation.

10/10/2011 à 09h02 - mis à jour le 10/10/2011 à 09h14 | 33 vues | 0 réactions

Confirmer, étymologiquement, c'est rendre ferme. Les électeurs des primaires viennent de montrer leur refus net de Sarkozy et de sa politique. Dimanche prochain, ils doivent transformer ce net refus en un ferme choix de gauche, et donc de réel changement.


Le refus de Sarkozy est net. Les deux millions cinq cent mille électeurs qui se sont déplacés quand on en attendait tout juste un million révèlent à l'évidence que le choix d'un homme ou d'une femme pour le contrer en 2012 est une préoccupation forte des Français. la cuisante, et parce que cuisante injuste, défaite de Ségolène Royal traduit autant que la participation massive cette volonté d'assurer la victoire contre l'actuel président. Madame Royal a fait une bonne campagne. Ses idées sur la participation citoyenne, sur l'aide urgente aux défavorisés, sur les contraintes à exercer contre le pouvoir des trusts et des banques ont été, je pense, entendues de tous. Mais la candidate malheureuse de 2007 rappelle trop la défaite de la gauche contre Sarkozy pour que les Français veuillent prendre le risque de la renouveler

L'avance, nette aussi, de François Hollande découle de la même logique. Le sénateur corrézien est parti en campagne d'abord en incarnant une contre-image de Sarkozy : se présenter comme un homme simple, digne et fraternel, voulant la conciliation et l'équilibre, l'alliance entre la tradition républicaine française et le réformisme d'une gauche prudente.

Mais cette prudence sans ambition réelle, ce changement de forme sans vrai changement de fond, cette idée qu'on peut appliquer des recettes de droite en leur donnant un label de gauche, tout cela, les électeurs des primaires, dans leur majorité, le refusent. Ils ne disent pas non qu'à Sarkozy, ils disent non aussi à sa politique. Plus significative que l'avance attendue de Hollande, il y a l'éclatante victoire de Montebourg sur Valls. Je me souviens de la façon dont Montebourg interpellait Valls sur la TVA dite sociale lors du second débat télévisé. Il lui signifiait crument que c'était l'injustice de la droite qu'il voulait perpétuer avec cette mesure. En se ralliant immédiatement, sans aucun état d'âme, à Hollande, Valls qui venait de proposer de gouverner avec Bayrou a montré la tiédeur de gauche que cachait son souriant dynamisme. Il a renforcé -si on me permet l'oxymore- la mollesse du camp hollandais.

En face il y a Royal (je pense qu'elle va finir par convenir de son réel positionnement), il y a Montebourg, il y a Aubry, il y a 54 % des électeurs de ce dimanche. Mais il n'y a pas seulement ça. Copé, marmiton de la droite de toujours, veut en reprendre les vieilles recette en criant au croquemitaine, en parlant d'une "gauche dure" qui se serait réveillée dans les urnes dimanche. De gauche dure, il n'y a pas. De gauche ferme, oui. Et pas depuis hier. Depuis trois ans. Car enfin la gauche qui l'a emporté ce dernier dimanche, c'est bien celle incarnée par le parti socialiste depuis trois ans, depuis que Martine Aubry en est la première secrétaire, depuis que Benoit Hamon, représentant de l'aile gauche du parti, en est le porte-parole. C'est cette gauche qui a remporté les régionales, les départementales, les sénatoriales, c'est cette gauche qui a conduit les forces vives de ce pays à résister autant qu'elles l'ont pu à l'injuste réforme des retraites. C'est cette gauche qui depuis deux ans a travaillé à édifier le programme que Martine Aubry reprend maintenant entièrement à son compte.

Fermeté des orientations à gauche mais fermeté aussi dans l'union. Martine Aubry a bien prouvé depuis trois ans sa capacité de faire travailler ensemble tous les membres de son parti, des strauss-khaniens aux hamonistes, en passant par les amis de Ségolène Royal, de Laurent Fabius ou de Pierre Delanöé. Quand on sait clairement et fermement ce qu'on veut, l'union n'est jamais un réel problème. Ecoutons Martine Aubry parler il y a seulement quelques heures : "Ce soir, les électeurs des primaires ont majoritairement dit qu'ils voulaient que ça change vraiment, que ça change enfin !"

Cette volonté, il ne tient qu'à eux de la confirmer dimanche prochain en votant pour Martine Aubry.

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