Trente milliards de téléspectateurs à l'occasion de la coupe du monde de foot, trois milliards d'euros récoltés, des spots publicitaires facturés par tf1 trois cents mille euros les 30 secondes...
Pour l'Afrique du Sud, ce sont 3,5 milliards d'euros qui ont été dépensés pour accueillir cet "évènement"...
"La Coupe du monde, « Une chance pour notre pays », répète à l’envi le gouvernement sud-africain. Mais il est permis d’en douter. Sur les 100 000 emplois créés sur cinq ans, par exemple, la plupart disparaîtront. La nation « arc-en-ciel » demeure l’une des plus inégalitaires au monde, avec vingt millions de pauvres, sur une population de 47 millions d’habitants (dont 79 % de Noirs, 9 % de métis, 2,5 % d’Indiens et 9,5 % de Blancs, ces derniers se répartissant l’essentiel des richesses avec une nouvelle classe de Noirs apparue après l’apartheid), où près de la moitié vit avec moins de 1,50 euros par jour. Les Sud-Africains ont placé de grands espoirs dans les effets positifs du Mondial, mais « ces espoirs sont restés sans suite », comme l’explique la Campagne de l’Œuvre suisse d’entraide ouvrière (OSEO) :« des quartiers pauvres ont été rasés ; les ouvriers ont construit les stades pour des salaires de misère ; des vendeurs de rue ont été chassés des rues et privés de leur source de revenu. Bref, la majorité de la population sud-africaine est restée hors jeu. »"
Infos et extrait tirés de l'article du Monde Diplomatique "Coupe du monde de football : passion, diversion, répression" du 11 juin 2010, à consulter dans son intégralité en cliquant ici ; les articles connexes sont également intéressants.