Courtisane charité
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N'avais-tu pas davantage que sept petites secondes
pour dire non à ces pauvres chiens en mal d'aimer des reines
ne puis-je dire sans la trahir ton âme si sauvage
mais demain n'est pas ce jour qui vient après tous nos échecs
et j'ai connu des sirènes de fontaines moins mouillées
que tes yeux brûlés à mes larmes égoïstes et folles
n'ayant d'autre choix que dormir à la vie qui n'est qu'une aube
de la pierre et de l'enfant bicéphale enfouis dans la brume
d'anciennes cartes postales d'une vie déjà passée nue
tu as marché mon corps d'une trop vieille peinture à seul
pas couvert de neige d'une étoile éteinte à terre ici
comme un chien choisie au pied de ton lit et ce miroir-là
de passe pour quelques pièces d'ici-bas tu reverras
ton infidèle amour recouvert de la boue de ces guerres
et la poussière des filles courant les rues du sourire
quand il n'y a plus que moi pour l'écrire un jour cette pluie
des beautés éphémérides amoureuses des regards
je savais ton fantôme imparable et peut-être un peu trop
tentateur cette machine qui voudrait fonctionner seule
Et je dis je serai la montagne que tu ne verras
qu'au jour de la gravir éternellement et sans fin.
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