
Cuenod
Poète et journaliste - Un regard décalé sur la France, la Suisse et toutes ces sortes de choses.
Paris
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Ses favoris
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La peur est notre ennemie
Vendredi, toute une société fut, à Paris et à Saint-Denis, la cible du terrorisme : notre société, notre France, faite de diversité et de pluralité, de rencontres et de mélanges. C’est cette société ouverte que la terreur voudrait fermer ; la faire taire par la peur, la faire disparaître sous l’horreur. Et c’est elle qu’il nous faut défendre car elle est notre protection.
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Les grandes migrations et les deux angélismes
Nous sommes donc entrés dans l’ère des grandes migrations. Ce n’est certes pas la première fois que la planète connaît ces «remue-peuple». Mais à chaque fois, nous redécouvrons la lune et tombons de notre fauteuil sous l’effet d’une surprise pourtant fort prévisible. Aujourd’hui, les migrations massives sont le fait des ressortissants du Moyen-Orient qui cherchent à échapper aux massacres de l’Etat.Mais demain, ce sont d’autres mouvements de population, sans doute encore plus importants, qui se dirigeront vers des contrées mieux préservées par la météo, à savoir ceux provoqués par le réchauffement climatique. C’est dire si nous ne sommes pas sortis de l’auberge migratoire. Or, devant cette ère qui ne fait que débuter, l’angélisme de droite et l’angélisme de gauche battent des ailes pour mieux fuir les problèmes. -
Les «Gênants de la route» et l’impossible écotaxe, symboles du blocage français
Pionnière de la redevance qui taxe les poids lourds depuis quatorze ans, la Suisse encaisse en moyenne, chaque année, 1,2 milliard d’euros grâce à ce dispositif. Il permet aux cantons d’entretenir leurs réseaux routiers (un tiers des recettes) et à la Confédération de développer son réseau ferroviaire (deux tiers). -
Benyamin Netanyahou, ce fileur de mauvais coton
Benyamin Netanyahou est un homme dangereux. Et avant tout pour le pays qu’il dirige, Israël. Des intégristes – se réclamant d’un judaïsme aussi dévoyé que l’islam des djihadistes – ont récemment brûlé l’Eglise catholique de la Multiplication[1] (photo) près du lac de Tibériade, une maison palestinienne dans laquelle un bébé palestinien de 18 mois a perdu la vie et poignardé une jeune Israélienne de 16 ans lors de la Gay Pride de Jérusalem. -
De l’indispensable inutilité de la poésie
« Ça rime à quoi ? », la seule émission radiophonique de poésie: supprimée de la grille de France-Culture ; la Maison de la Poésie de Saint-Quentin-en-Yvelines près de Paris : asphyxiée par fermeture du robinet à subventions; le Festival de Lodève : rayé de la carte. Ces trois emblèmes de la poésie en France vont donc passer par pertes et profits. Une pensée pour Sophie Nauleau, poétesse et productrice de «Ça rime à quoi ? » qui a défendu, toutes griffes dehors, la cause de la poésie chez les médiacrates. Une autre pour le maire et poète Roland Nadaus, qui a créé la Maison de Saint-Quentin-en-Yvelines. Une troisième pour Marc Delouze, cofondateur du Festival de Lodève, et infatigable animateur de l’association Les Parvis poétiques[1].Toutes ces mises à mort se sont déroulées dans un silence criant d’indifférence. Les protestations qui se sont élevées, ici et là, n’ont pas atteint l’ouïe des médias, sourds mais point muets, hélas. -
Suite grecque : De l’énergie cupide ou de la grande trouille climatique, qui l’emportera? (2 et fin)
Dans le précédent papier intitulé « La Grèce, première victime de la dictature molle », le Plouc tentait d’expliquer la fin du «moment social-démocrate» et du libéralisme au sens classique, effacés par la révolution de l’hypercapitalisme financier qui a été traduit sur le plan politique par Reagan-Thatcher et dont le gérant actuel pour notre continent est la Germaneurope. -
L’Europe évite le Grexit mais pas le Démocrexit
« Peuples d’Europe, vous pouvez voter ce que vous voulez, votre suffrage ne pèse pas plus lourd qu’une flatulence de musaraigne ». Voilà le message que l’Union européenne et sa zone euro, sous la direction de l’Allemagne, viennent d’envoyer en forçant le gouvernement grec à signer sa reddition. L’ « accord » qui permet à la Grèce de rester dans la zone euro n’en est pas un. Il s’agit, ni plus ni moins, d’une capitulation sans condition et sous contraintes.Les Grecs avaient clairement, et à plusieurs reprises, signifié leur refus de continuer à subir des mesures d’austérité qui, pendant cinq ans, n’ont fait qu’aggraver la crise économique sans permettre de dégonfler l’énorme dette publique de leur pays (317 milliards d'euros à la fin de 2014, soit 171,3% du Produit Intérieur Brut). Une élection et un référendum n’ont donc eu aucun effet. L’important était de sauver les institutions créancières qui veulent bien engranger des bénéfices mais sans en payer les risques. Devant cet impératif financier la voix du peuple est inaudible. -
Il y a 70 ans, Robert Desnos...
(A l'Eglise Saint-Merri, quartier d'enfance de Desnos, Paris IVe)Vendredi 8 juin 1945 à 5h. 30, le poète Robert Desnos quitte sa paillasse de douleurs pour s’endormir dans les bras maternels de la mort. Son âme est libre; son corps gît à la baraque No. 1 du camp de Theresienstadt (Terezin), situé dans l’actuelle République tchèque. Le 3 mai 1945, les SS qui gardaient le camp avaient fuit devant l’avance des troupes soviétiques; depuis un mois l’Allemagne nazie a capitulé.