8h00: réveil
8h30: sortie à Forno Roscioli (750 mètres) pour acheter du pain, de la pizza et des chaussons aux pommes. Une seule personne à la fois entre dans le magasin, les autres attendent leur tour dans la rue
9h00: retour à la maison et petit-déjeuner/café. L est réveillé, il déjeune aussi
9h30: P apprend sa poésie. Je demande à L, en 6ème, de choisir un livre à lire pour éviter une oisiveté sans but et un recours aux jeux video
10h30: P s'installe à l'ordi pour suivre ses cours de 3ème en ligne, L lit, je sors en vélo acheter du poisson au marché de San Cosimato (1,9 km). Au retour, je passe par le petit marché de la piazza delle Coppelle, plus près de chez nous. Je vérifie qu'il est ouvert demain samedi
11h30: J'ai déballé les courses, je m'installe devant mon ordi
12h30: P et L se réchauffent la pizza de chez Forno Roscioli, ils se débrouillent seuls, je continue à travailler, je dois terminer un article pour l'après-midi
14h00: je mange les restes de la veille au soir: du riz et des okras aux épices avec de la burrata affumicata, c'est rapide. Je me fais un café que je prends avec du chocolat à 70%.
15h30: Je ressors acheter des sacs poubelles parce que je n'aime pas être enfermée. J'en profite pour faire un tour au Panthéon et sur la piazza Navona prendre des photos
16h00: Je retourne à la maison poster des vidéos en ligne et rendre mon article. Je vérifie mes emails. P est toujours en ligne à étudier. Ses journées sont plus longues que quand il est à l'école. L vient de terminer les deux vidéo-conférences qu'il avait cet après-midi, sa journée scolaire est terminée. Contrairement à son frère, son programme de travail est plutot léger. Il se branche en ligne pour jouer avec ses amis.
17h00: Je propose à L de sortir faire un tour, il a passé toute la journée enfermé. Nous prenons la via Zanardelli en direction du castel Sant'Angelo (950 m). Une fois là-bas, nous poussons jusqu'à la place Saint-Pierre, je veux la voir vide. Cinq minutes plus tard, je me fais interpellée par les carabinieri qui me voient prendre des photos. Je n'ai pas d'auto-certification justifiant ma présence, je leur explique que je faisais une promenade avec mon fils pour qu'il prenne l'air. Un des carabinieri est plutôt agressif, il me rappelle que le tourisme est interdit, je risque des sanctions pénales. Son collègue est plus avenant, il me demande où j'habite, de l'autre coté du pont je réponds (c'est suffisamment proche pour justifier une promenade), il prend quand même ma carte d'identité (française) et m'enregistre. Je n'ai pas pensé à leur montrer ma carte de presse, j'étais avec mon fils.
18h00: retour à la maison. Le flashmob lancé sur les réseaux ne se produit pas. Il suggérait à tout le monde d'ouvrir les fenêtres à dix-huit heures et de jouer de la musique. Après mon épisode avec les carabinieri, j'ai perdu l'enthousiasme et je garde ma fenêtre fermée, comme tous les autres résidents. La ville reste silencieuse. Je lave la cuisine à la place. P est toujours assis devant l'ordi, il n'est plus sorti depuis ce matin. A 14 ans (presque 15) ce n'est pas l'idéal. Je consulte mon app: avec toutes mes petites sorties, j'ai quand même réussi à marcher 6,4 km et monter 18 étages.
19h30: je commence à préparer le diner, nous attendons le retour de leur père. Il est autorisé à se rendre sur son lieu de travail et a des journées de plus en plus longues.
20h30: Diner en famille. Nous discutons de notre situation de famille éparpillée qui se complique avec des enfants en Angleterre, Hollande et France et des parents âgés en Irlande et en France.