Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais je trouve que l'atmosphère s'est quelque peu épaissie ces temps-derniers. Il flotte une odeur de pourriture sur ce pays, et je suis à peu près persuadé que c'est le départ de la marche triomphale de Sarkozy vers un nouveau mandat qui en est à l'origine.
Prenez nos grands médias par exemple, que ce soit la télé ou les journaux: on n'y parle plus que des fautes de Hollande (est-il un chef?) des errements de Joly, de la grande habileté de Sarkozy qui s'est enfin drapé dans les habits d'un président...
Oui, toute la grande "médiature" journalistique, enfin qui se dit journaliste, aboie aux ordres contre la Gauche, et je trouve que ça pue. L'escroc qui s'est fait passer en 2007 comme le président (P minuscule, comme le personnage) des Français et n'est resté que le président de l'UMP doit pouvoir continuer cinq ans de plus son travail de sape contre ce qui était notre pays avant lui et qui après lui ressemblera à une poubelle, comme on voit dans les reportages sur les USA, ravagés par les très riches avec des très très pauvres sans aucune ressource.
Ce sera le triomphe des néos-cons, achevé par notre néo Louis XV, (après lui le déluge) non sans avoir été bien préparé il est vrai par nos soit-disants gouvernants depuis 1980, gauche et droite réunies dans ce programme infâme. Je dis soit-disant gouvernants, car ces hommes politiques ont trahi ce qui faisait de notre pays un art de vivre en général, avec des services (PTT, hôpitaux, SNCF, EdF etc.) qui marchaient plutôt pas mal malgré les grèves que nos syndicats bidons fomentaient sporadiquement pour augmenter la part de gâteau de leurs adhérents fonctionnaires. Qui n'a eu un copain à l'EdF ne payant pas pour son électricité, aux PTT ne payant pas son téléphone, sans parler de ceux de la SNCF ou d'AIR FRANCE dont toute la famille voyageait à l'oeil ou presque? Mais ces pratiques auraient pu être supprimées sans privatiser tous ces services; çà, ça aurait été de la Gouvernance.
Votez pour l'Europe, nous chantaient ces bâtards, mais pas une Europe sociale, faut pas déconner, non mais une Europe des Marchés! Enfin ils ne le disaient pas vraiment, mais ça tombait sous le sens, pour qui y était attentif. L'Europe vous protégera, disaient-ils, on voit ce qu'il en est aujourd'hui, avec une Europe vendue, que dis-je vendue, offerte en pâture aux "Marchés" aux spéculateurs de tous poils qui y ont mis le temps, mais sont arrivés à nous détruire.
C'est là la grande force de ces gens-là. Ils avaient déjà la richesse, mais ils en voulaient plus. Les règles que le monde libre avaient dressées après 1945 ne leur convenaient pas. Des Etats déréglés, c'était çà qu'il leur fallait. Plus de règles du tout, pas de contraintes environnementales, sanitaires, sociales, rien! Tout ça, c'est du fric en moins, des actions au rendement insuffisant... (un exemple en passant, lisez sur Courrier International le désastre sanitaire en Chine)
Et ils y sont arrivés. Au début, avec les clowns Nixon et Reagan, la sacro-sainte Dérégulation! Celle du trafic aérien pour commencer, puis l'amitié avec la Chine, ah, ils voyaient loin, la construction de l'Europe, ah, ah, ah... l'URSS démantelée, et là, la fête pouvait commencer.
Bon, j'ai l'air d'un vieux con, mais tout ça pour dire que le Sarko m'indispose; il est trop évident qu'il ne nous a été mis dans les pattes que pour achever ce qui avait été si bien commencé avant lui, mais qui résistait tant soit peu. Et merci en passant aux Pompidou, Giscard, Berégovoy, Rocard, Fabius, Strauss-Kahn et autres Villepin. Ils ont bien mérité des Marchés.
Au fait, et si tous les Indignés du Monde voulaient se donner la main? Ne croyez-vous pas que malgré leur police, tous ces "Marchés" péteraient de trouille?