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Billet de blog 10 oct. 2022

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Syndicats et politiques

Il est temps de ne plus opposer artificiellement l'action syndicale et les choix politiques. A l'origine les revendications sont les mêmes. Seules des situations particulières peuvent les opposer et il faut travailler à résoudre ces contradictions.

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Délégué syndical CGT pendant des années dans l’entreprise au sein de laquelle je travaillais je n’ai jamais accepté le cloisonnement entre action syndicale et action politique. C’est une fois de plus la réponse négative faite par la CGT à la demande de participation à la manifestation du 16octobre. Ce refus est justifié par ce syndicat au nom de l’indépendance qu’il entend bien garder vis-à-vis des organisations politiques. 
On peut certainement regretter que ce rassemblement ait été décidé par la NUPES sans concertation préalable avec les différents mouvements opposés à la politique de Macron et du gouvernement, mais ne pas vouloir s’y joindre et syndicalement et politiquement inacceptable. Je demande au camarade Martinez quelle est la différence entre l’exigence d’augmentation des salaires par les syndicats et la même revendication réclamée par les partis politiques. J’exclus bien entendu l’hypothèse que le RN en fasse son mot d’ordre par calcul hypocrite et mensonger. Dans le cas de la CGT on peut se demander si ce n'est pas un vieux réflexe stalinien encore présent, bien que rarement, qui est à l'origine du refus de participer à ce qu'il prend à tort comme du gauchisme.

Les seules situations susceptibles de comprendre ces raidissements sont celles qui naissent des divergences entre des intérêts locaux et nationaux. Supposons qu’au nom d’un choix de politique de désarmement un parti réclame la fermeture d’une ou plusieurs usines d’armement, la première réaction des salariés et syndicats de ce secteur sera de s’y opposer. C’est le conflit interne que l’on connait encore pour l’énergie nucléaire. 
Il est évident qu’il est du devoir de l’ensemble des organisations concernées de surmonter ces contradictions dans le respect du devoir de paix et du reclassement de tous les salariés sans préjudices d’aucune sorte. 
Syndicalisme et revendication politique sont étroitement liés à condition que ni l’un ni l’autre ne trahisse. Ce fut malheureusement le cas sous les présidences de Mitterrand et de Hollande et du gouvernement de Jospin, mais ce n’est pas une raison pour fermer les portes. Face aux attaques de plus en plus dures du capitalisme et de ses sbires aux commandes l’unité de combat est vitale. 
Et ce n’est certainement pas le moment pour que des Mélenchon ou des Roussel continuent leur numéro de bouffons même pas drôles! 

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