Des spécimens botaniques rarissimes détruits par l'administration australienne
Sciences et Avenir11 mai 2017
105 planches du Muséum national d’histoire naturelle de France ont été détruites par les services de biovigilance du ministère australien de l’Agriculture. Une bévue qui constitue une perte scientifique et patrimoniale pour le monde entier.
TYPE. a procédé courant mars 2017 à la destruction de 105 planches provenant de la collection de. Elles couvraient la famille des, de petites herbacées proches de nos marguerites poussant en Australie, Nouvelle Zélande et Amérique du sud. "Parmi ces planches, se trouvent six "spécimens types", déplore Michel Guiraud, directeur des collections du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) de France. C’est-à-dire que nous avons perdu les plantes portant l’ensemble des caractères distinctifs de ces espèces et qui n’étaient conservées qu’au sein de l’herbier du muséum, soit une sorte de mètre étalon végétal valable pour le monde entier".
Que s’est-il passé ? "On n’en sait rien, nous avons demandé des explications aux services australiens et nous n’avons pas encore eu de réponse", poursuit Michel Guiraud. L’envoi des spécimens àsitué à Brisbane, fait partie d’une routine pour l’herbier du MNHN. Cette institution qui recèle 8 millions de végétaux reçoit tous les ans 1300 scientifiques et expédie dans le monde entier plus de 1000 colis comme celui envoyé à Brisbane à la demande de scientifiques. , la collection est ouverte aux prêts. "Les chercheurs peuvent visualiser la plante qui les [...]
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Un herbier vieux de 200 ans détruit par les douanes australiennes
Agrandissement : Illustration 3
Par Thomas Romanacce
Publié le 15/05/2017 à 18h24
Plus d'une centaine de plantes françaises appartenant au Muséum national d'histoire naturelle ont été incinérées par les services de biosécurité de l'île-continent.
Un patrimoine scientifique et historique vieux de 230 ans a été détruit par les douanes australiennes. L'objet d'une valeur inestimable qui a été incinéré par les services de biosécurité n'était pas australien mais français. Le Muséum d'histoire national d'histoire naturelle (MNHN) avait envoyé un herbier, datant du XIXe siècle et contenant plus d'une centaine de plantes, à des scientifiques de l'herbarium de Brisbane dans l'État du Queensland.
En décembre 2016, des chercheurs de l'île-continent avaient demandé au MNHN de les aider dans leurs expériences en leur prêtant cet herbier. Dans le monde de la science, c'est une pratique courante voire même indispensable pour faire avancer la recherche internationale. Après de longues procédures administratives, les Français envoient donc les plantes pour l'Australie en mars 2017. Selon le site du Guardian , «il manquait des documents de quarantaine pour passer la douane». Ces papiers certifient qu'il n'y a pas de microbes dans les spécimens qui passent la frontière. Ils sont généralement utilisés pour l'importation de fruits tropicaux ou d'animaux vivants et s'appliquent rarement à des herbiers.
Malheureusement le MNHN apprend quelques jours plus tard que, faute de papiers en règle, les 105 échantillons ont été détruits sans avertissement préalable par les services de biosécurité. «C'est une perte irréparable», déplore Michel Guiraud, directeur des collections du Muséum, au micro de Franceinfo . «Dans cet herbier, il y avait six spécimens types, c'est-à-dire des spécimens de référence, qui portent absolument tous les critères permettant de décrire une plante», ajoute-t-il.