Les députés viennent de voter, en deuxième lecture le rétablissement de la rédaction initiale du projet de loi sur la bioéthique : la recherche sur les embryons sera interdite SAUF dérogations.
Avec le débat sur le voile en 2004 apparait une façon tout à fait nouvelle de poser la question de la laïcité. Tous les regards se portent sur l’Islam. On fait appel pêle-mêle aux mots « Islam », « islamisme », « musulmans » pour tenter de définir une laïcité nouvelle, moderne, inclusive.
1985. Fin de règne ? Nous - aujourd’hui – nous savons que non. Après avoir connu une première cohabitation, Mitterrand va rebondir et entreprendre un second septennat. Mais, eux, les députés, ils ne le savaient pas.
Alors, disons plutôt, fin de législature. Et, en cette fin de législature, l’humeur était des plus moroses à l'Assemblée.
L'arrivée de Laurent Fabius à la tête du Gouvernement est tout à la fois le signe et l'outil d'une transformation du discours et de la pratique du PS.
Le PCF a coupé les ponts : c'est à lui qu'il reviendra, de temps à autre, de raviver les braises mourantes d'un état de grâce oublié.
"Réduction des inégalités" … "développement diversifié" … "initiative locale" … "politique de qualité" … "productions alternatives" … "respect des équilibres naturels et humains" … "droit à la différence" … "droit d'expression des montagnards" ...
Cela faisait bien longtemps que l’on n’avait pas entendu de tels propos dans l’hémicycle.
À l’attention de ceux à qui la matière agricole - que je traite dans les "rétro-débats" - fait peur … mais qui veulent quand même "réviser" – et de ceux qui n’ont pas connu l'époque 81-86 ... mais qui veulent quand même s’approprier quelques éléments du contexte.
Les offices fonciers constituent, avec le quantum, l’une des pièces maîtresses de la nouvelle politique agricole.
Le candidat Mitterrand avait repris à son compte cette proposition de la CNA (commission nationale agricole du PS).
.1983. Avec la « rigueur », les socialistes entreprennent un « virage » des plus risqués. En ce sens qu’au sortir de ce virage, ils vont se retrouver positionnés dans un axe très différent - pour ne pas dire, diamétralement opposé – de (à) celui sur lequel ils s’étaient – ils nous avaient – embarqués.
Les choses avaient pourtant bien commencé.
En matière agricole, les socialistes avaient un programme : la « nouvelle politique agricole ».
Ils étaient en nombre pour défendre cette politique, qui leur semblait tout à fait en phase avec les autres projets d’alternance.
La ministre, elle-même, était de leur bord.